On prend les curseurs et on les pousse un peu. C’est la tendance qui se dessine pour le budget 2025, à la lecture des orientations présentées jeudi 16 janvier au conseil municipal. Pour cette dernière année pleine de mandat avant les élections de 2026, la Ville prévoit une hausse des investissements, mais aussi des dépenses de fonctionnement. Voici les principaux enseignements de ce Rapport d’orientation budgétaire (Rob) présenté, comme le prévoit la loi, avant l’examen proprement dit du budget, prévu le 13 février.
> Investissements. Avant les élections, c’est le moment d’investir. En 2025, l’équipe municipale prévoit, pour le moment, “environ 7,5 millions d’euros” de nouvelles dépenses en capital. S’il faudra attendre le compte administratif (CA) pour connaître la part exacte des investissements réalisés l’année dernière, Rob 2025 place la barre un peu plus haut que celle de 2024 : il y a un an, 6,3 millions d’euros de nouvelles dépenses étaient envisagés.
Sur ces 7,5 millions d’euros, 2,3 millions seront alloués aux bâtiments. Qu’il s’agisse des gymnases Vallerey-Tulasne et Guynemer, de la salle Clément-Marot, de la cour de l’école Anne-de-Bretagne, ou encore de l’aménagement du futur centre social sur l’ancien site Agrial. Les routes (rues Victor-Hugo, Jules-Ferry, etc.) coûteront 2,2 millions d’euros. C’est plus que dans Rob 2024 (1,6 million d’euros).
> Fonctionnement. Confirmant la tendance depuis plusieurs années, les dépenses devraient augmenter. Ils sont actuellement valorisés à un peu plus de 19,305 millions d’euros. Soit +6% par rapport au chiffre d’affaires estimé pour 2024. A l’inverse, le chiffre d’affaires est prévu à 19,569 millions d’euros (contre 20,628 millions d’euros enregistrés dans le chiffre d’affaires estimé pour 2024).
> Le prêt. Là encore, les prévisions sont en légère hausse. Rob 2025 compte sur « un prêt d’équilibre prévisionnel d’environ 5,4 millions d’euros ». C’est plus que les 5,184 millions d’euros envisagés il y a un an, et qui constituaient alors un record dans l’histoire des finances d’Amboise. Or, en 2024, seuls deux millions d’euros ont finalement été empruntés, précise Rob 2025.
> Dette. Au 1est En janvier 2025, il s’élevait à 9,132 millions d’euros. Une hausse de 11,93% par rapport à l’année précédente, indique la Ville, » en tenant compte du prêt mobilisé en 2024 à hauteur de deux millions d’euros. » Selon la trajectoire fournie par Rob 2025, le niveau d’endettement devrait commencer à baisser en 2026. Si aucun nouvel emprunt n’était contracté – hypothèse très improbable – la dette serait remboursée en 2044. En 2024, la capacité de désendettement était de 3,25. ans, contre 6,81 ans en 2023.
> Économies. C’est aussi une tendance à la hausse. A fin 2024, la capacité nette d’autofinancement (le pécule de la Ville) est estimée à 1,759 million d’euros. Ce chiffre doit encore être confirmé dans le compte administratif. Mais c’est bien supérieur aux 249.286 euros enregistrés fin 2023, même s’il n’est pas encore au niveau de 2022 (1,819 million d’euros).
L’opposition quitte la séance
Après une période plutôt apaisée, le conseil municipal a renoué avec une certaine agitation jeudi. A l’issue du débat sur les orientations budgétaires, l’opposition a en effet quitté la séance, Thierry Boutard accusant l’équipe municipale de ne pas le laisser s’exprimer et d’avoir « menti en permanence aux Amboisais » au sujet du prêt. de deux millions d’euros bloqués en 2022. « Vous devriez avoir honte de votre comportement ! », a lancé l’ancien maire, très vexé (début d’échanges houleux dès 1h30 sur la vidéo publiée sur la page YouTube de la Ville d’Amboise).
“Si vous souhaitez rester, vous êtes les bienvenus”, répond Brice Ravier. Après le départ des quatre conseillers d’opposition, le maire a parlé d’« amnésie antérograde », laissant entendre que Thierry Boutard avait oublié certains éléments de l’histoire politique amboisienne récente.