Devant la caméra, cette femme grande et mince, vêtue de noir, a une gestuelle très élégante, un air de muse. Assise en équilibre sur ce que l’on imagine être l’accoudoir d’un fauteuil ou d’un canapé, Sanda Slag (pseudonyme) déroule le fil grossier de ses souvenirs, ceux de près de dix ans durant lesquels elle entretint une relation singulière avec celui qui fut pour un longtemps la personnalité préférée des Français, Henri Grouès dit Abbé Pierre. Elle partageait ses secrets les plus intimes, recevait ses confidences les plus torrides. Et repoussait souvent ses attaques.
“Il avait de grosses mains noueuses” dit-elle dans de nouvelles images, en partie révélées dimanche soir 12 janvier par BFMTV, dans un documentaire, Abbé Pierre, 50 ans d’impunité. « Il a essayé de m’embrasser de force, je l’ai repoussé, c’était des moments difficiles. Il n’y avait aucune tendance