Des éléments supplémentaires seront nécessaires pour que le projet Cigéo permette de maîtriser les risques d’explosion et d’incendie tout au long du stockage des déchets nucléaires. Ce sont deux expertises publiées ce jeudi qui le disent.
Les experts intervenant ce jeudi 16 janvier sont l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et le groupe permanent d’experts pour les déchets. Ces avis ont été demandés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’ASN et l’IRSN ont fusionné le 1est janvier et devient l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). Cette autorité devra se prononcer sur la demande d’autorisation de création déposée en 2023 par l’Andra. Qu’ont dit les deux groupes d’experts ce jeudi ? Leurs conclusions sont cohérentes. Ils estiment que la démonstration de la sûreté de fonctionnement de Cigéo présentée par l’Andra est « globalement satisfaisante », mais devra être complétée en ce qui concerne la gestion des risques liés aux incendies et explosions. L’IRSN et le groupe permanent se sont penchés sur la capacité du site à maîtriser un spectre de risques sur la période d’environ 100 ans où les « colis » se déposeront progressivement, qu’il s’agisse d’« agressions extérieures » (aléas climatiques, crash d’avions) et problèmes internes (accident de manutention, diffusion de radioactivité).
L’Andra s’engage à fournir les éléments demandés dans des délais définis et cohérents avec les étapes de construction des installations Cigéo, « qui ont été jugées satisfaisantes par l’IRSN », note l’Andra.
« Ces engagements concernent principalement : la consolidation de l’analyse du risque incendie, notamment pour les déchets bitumineux ; la poursuite des études relatives à la phase de fermeture des alvéoles de stockage des déchets de moyenne activité à vie longue ; et avant les opérations de creusement, la mise en œuvre d’un programme de démonstrateur de cellules HA qui garantira l’efficacité des mesures de maîtrise des risques », précise l’Andra dans un communiqué ce jeudi soir.