La police va enquêter sur l’incendie qui a détruit la maison Charles-Daudelin dans la nuit du 29 au 30 décembre

La police va enquêter sur l’incendie qui a détruit la maison Charles-Daudelin dans la nuit du 29 au 30 décembre
La police va enquêter sur l’incendie qui a détruit la maison Charles-Daudelin dans la nuit du 29 au 30 décembre

Une enquête policière de la cellule incendie criminel est en cours suite à l’incendie qui a entièrement détruit la maison du sculpteur Charles Daudelin, aux dernières heures de l’année, dans la nuit du 29 au 30 décembre. La maison, un temps abandonnée, avait vient d’être classée par l’Etat en raison de sa valeur patrimoniale.

«Le dossier a été transféré à la section incendie criminel du SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] », a confirmé le service des relations avec les médias de la police. Pour l’instant, la cause de l’incendie « reste indéterminée ».

En 2020, cette maison exceptionnelle a été mise en vente pour 2,6 millions de dollars. Il avait depuis échappé à la dernière minute à une demande de démolition de son propriétaire, qui souhaitait ériger de nouveaux bâtiments sur le site.

Classée par l’État en raison de son importance culturelle et historique après une série de rebondissements, la maison Charles-Daudelin est une résidence-atelier construite à partir de 1951. Plusieurs architectes de renom y ont travaillé, dont le frère de l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau. . Elle a abrité la vie d’un des artistes les plus célèbres du Québec au XXe siècle.e siècle. Charles Daudelin le considérait comme faisant partie de son œuvre.

À la suite de l’incendie, le maire de la municipalité, Michel Gibson, a déploré « une grande perte pour Kirkland », ajoutant que « cela faisait partie de notre patrimoine. » Toutefois, la Ville de Kirkland n’avait pas jugé bon auparavant de citer ce bâtiment pour protection, comme la Loi sur le patrimoine l’y autorise.

C’est le rapport d’un inspecteur spécialisé des services d’incendie qui aurait notamment conduit à confier le dossier au SPVM, a-t-on appris Devoir. L’affaire a été initialement classée sans suite.

En 2022, le propriétaire du site demande à la municipalité l’autorisation de raser le site afin d’y reconstruire de nouveaux bâtiments. La Ville avait, dans un avis public d’intention, indiqué sa volonté de démolir ce bâtiment historique situé sur le chemin Sainte-Marie dans un ancien champ de culture devenu aujourd’hui un ensemble immobilier.

Ce sont les interventions répétées des défenseurs du patrimoine québécois qui ont amené l’État à intervenir pour protéger les lieux. Le mauvais sort promis à cet ensemble unique avait suscité l’indignation de plusieurs spécialistes, qui avaient réclamé la préservation des lieux.

Le 30 décembre, il a fallu environ cinq heures à une quarantaine de pompiers de la Ville de Montréal pour maîtriser l’incendie qui s’était déclaré la veille « vers 23 h 35 » selon le dossier de la police de Montréal.

Sceaux par Devoir Suite à l’incendie, les pompiers n’ont pas jugé bon, dans un premier temps, de transmettre le dossier à la police. Un porte-parole officiel des pompiers a d’abord déclaré que même si « la cause de l’incendie [soit] inconnue », rien n’indiquait encore « qu’il s’agissait d’un incendie de nature incendie criminel. » Une nouvelle instruction du dossier a conduit les pompiers à transférer le dossier à leurs collègues policiers.

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