Le président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), Luc Tardif, a annoncé dimanche que le trophée remis annuellement au joueur par excellence du tournoi portera désormais le nom de Costello.
«Nous sommes très heureux, car d’une certaine manière, Murray a été un mentor pour moi», a déclaré M. Tardif.
« Il était probablement l’orateur le plus éloquent que l’on puisse rencontrer. Il avait le don de vous faire du bien, même si vous veniez de faire quelque chose de vraiment stupide. C’était un homme incroyable et un excellent ambassadeur de notre organisation », a ajouté Dean McIntosh, vice-président de Hockey Canada.
Après sa carrière de hockeyeur professionnel, Costello a déménagé dans la capitale fédérale pour étudier le droit à l’Université d’Ottawa. C’est à partir de là qu’il a commencé son implication de longue date dans le monde du hockey amateur à travers le pays.
Pendant deux décennies, il a été président de l’Association canadienne de hockey amateur (CAHA) et de Hockey Canada, issue de la fusion entre l’ACHA et l’Association canadienne de hockey en 1994.
« Murray a joué un rôle déterminant dans la création de Hockey Canada et de son programme d’excellence. Il était également un ardent défenseur de la croissance du hockey féminin. C’est lui qui a poussé à la tenue du premier Championnat du monde en 1990», a souligné dimanche le président de l’IIHF, Luc Tardif.
Murray Costello est décédé en juillet dernier à l’âge de 90 ans.
Le joueur américain Ryan Leonard reçoit le trophée décerné chaque année au MVP du tournoi qui porte désormais le nom de Costello. (Patrick Woodbury/Le Droit)
Une Coupe du monde junior féminine ?
Pour l’instant, le Championnat du monde des moins de 20 ans qui s’est déroulé cette année à Ottawa n’a pas d’équivalent chez les femmes.
M. Tardif a confirmé dimanche que l’IIHF envisage sérieusement d’ajouter un tel événement à son calendrier annuel, mais estime que le fruit n’est pas encore mûr.
« Nous allons avoir un Championnat du monde des moins de 20 ans. Nous supposons que le développement aura lieu à partir du moment où les 12 à 15 premières nations du classement mondial seront prêtes à envoyer une équipe à cet événement. Actuellement, ce n’est pas le cas. Nous avons quatre ou cinq équipes qui auraient un effectif complet. Les autres, c’est un peu léger, mais on voit que ça progresse», dit M. Tardif.
Ce dernier ajoute que les progrès du hockey féminin sont encourageants et suggère la possibilité de tenir un tel tournoi d’ici quelques années.
