Soulaiman Raissouni a affirmé être en grève de la faim depuis 122 jours afin de ne pas assister à la plupart des audiences de son procès en première instance. Sorti de prison en excellente forme, il a réécrit l’histoire, insulté des personnalités publiques, fait des confidences dans des médias hostiles au Maroc et s’est constitué partie civile dans l’enquête judiciaire belge sur le Qatargate. Toutes les cases sont cochées !
Un autre groupe ! Cette fois, il s’agit de « groupe de victimes marocaines du réseau de corruption au Parlement européen ». Sommes-nous au bout du ridicule ?
« Soulaiman, rassurez-vous, nous allons continuer le combat » : le vide interstellaire ose tout. “Dites à la presse qu’il était proche de la mort” : Kholoud Mokhtari, avant l’audience devant la Cour d’appel de Casablanca, préparait déjà le scénario avec quelques fausses lignes. Soulaiman Raissouni connaît mieux que quiconque l’identité des intermédiaires qui ont utilisé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Human Rights Watch (HRW), Amnesty International (AI), Reporters sans frontières (RSF) et d’autres pour politiser une question de droit commun. Sans parler du groupe de travail de l’ONU, « sollicité »ou plutôt privatisé, pour l’époque de ce dossier. Le groupe a “respect[é] que la mesure appropriée est de libérer [Raissouni] immédiatement” et “exprime de sérieuses inquiétudes quant à son bien-être physique et psychologique” Après « une grève de la faim d’avril à août 2021 »qui l’a quitté « de nombreuses séquelles ». C’est sur cette toile de mensonges ignobles que Raissouni s’appuie aujourd’hui pour faire croire à ses partisans qu’il est innocent.
Boualem Sansal (75 ans) n’a pas eu cette chance. Il ne dispose d’aucun comité de soutien alors qu’il est incarcéré depuis le 16 novembre 2024. Personne ne l’a défendu, hormis les autorités françaises, ses amis et son éditeur. Il est actuellement enfermé en Algérie dans des conditions épouvantables. Khaled Drareni, le représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Afrique du Nord ; Souhaieb Khayati, directrice du bureau Afrique du Nord de RSF, et Sherif Mansour, coordinateur du CPJ pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ne sont pas joignables à ce stade. Sansal : affaire peu rentable.
Soulaiman Raissouni (qui nous parle d’un procès équitable), a sciemment évité son procès en première instance, de février à juillet 2021. Devant la cour d’appel, il a nié avoir “toute relation” avec le plaignant, un militant des droits des minorités sexuelles qui l’accuse (preuves à l’appui) d’avoir « harcelés, kidnappés et agressés. ». Pas de victime, pas de crime ! “Je n’ai rien à voir avec ces documents”a-t-il argumenté, alors que l’extrait audio qui stocke sa voix existe.
En pleine forme, après une grève de la faim de… 122 jours
Les avocats avaient alerté sur son état de santé et ses conditions de détention, “qui ne respectent pas les droits fondamentaux”selon eux. Le 30 juillet, le monde a appris la vérité. Non seulement il jouit d’une excellente santé, mais il démontre qu’on ne peut l’arrêter : il insulte Barlamane.com, diffame Aïcha Guellaâ, présidente de l’Association pour les droits des victimes (AMVD), efface sa victime dans toutes les interviews qu’il donne aux micros complaisants. . Pire, il prépare des attaques outrancières contre les autorités marocaines dans le cadre du Qatargate, un dossier vide.
L’administration pénitentiaire (DGAPR) a toujours fait savoir que Soulaiman Raissouni avait refusé d’assister au procès. Elle l’a accusé de « chercher à tromper l’opinion publique en observant une pseudo-grève de la faim ». Quant à l’accusation, elle a estimé que les reports du procès Raissouni étaient liés à sa stratégie de défense, «soit pour différentes raisons [donc fallacieux]soit pour préparer sa défense, soit pour des raisons de santé. Qui écoutera les institutions souveraines ? Qui condamnera ces tentatives coupables de soumettre la justice à la politique, qui heurtent tous les droits et détruisent toutes les garanties ? C’est ainsi qu’on apprend que si les formulaires ont été violés, c’est essentiellement la faute de ceux qui prétendent s’y tenir, à savoir Soulaiman Raissouni et ses complices.