Juraj Slafkovsky compte six points lors de ses neuf derniers matchs.
Sur le papier, il serait facile de dire qu’il s’agit d’une production relativement respectable.
Mais même s’il marque des points, cela ne veut pas dire qu’il joue le meilleur hockey de sa carrière. Loin de là, même…
Le grand attaquant n’a pas joué du bon côté hier soir au Colorado et là, Martin St-Louis s’est ennuyé. Il lui a envoyé un message en limitant son temps de jeu en 3e période, afin que Slaf soit l’un des attaquants les moins utilisés du CH.
Il a terminé le match en passant 13 minutes et 25 secondes sur la glace : seuls Brendan Gallagher (12 :17), Emil Heineman (9 :56) et Michael Pezzetta (4 :32) ont joué moins que lui.
Et après le match, il était clair que Slaf était en colère contre le résultat, même si son club avait gagné :
Est-ce une mauvaise chose de le voir remplacer son sourire par de la frustration ?
A mes yeux, pas forcément. Cela montre qu’il veut donner plus et cela montre que cela ne lui dépasse pas la tête.
Martin St-Louis a déclaré après le match que la différence en ce moment au CH, c’est que les gars ont faim. Le fait que le Canadien ne soit plus qu’à un point des séries éliminatoires au moment d’écrire ces lignes en est une bonne preuve.
Mais on sait quel est le problème avec Slaf ces derniers temps : il n’a pas toujours l’air d’un gars qui a faim sur la glace.
Quand on le voit traîner ses patins et jouer avec lenteur, cela ne colle pas avec l’énergie du reste de l’équipe.
J’ai donc aimé voir St-Louis raccourcir son banc hier soir et du coup, j’ai aussi aimé voir le coach envoyer un message à son jeune joueur.
St. Louis – qui a souvent été critiqué pour ses décisions dans le passé – a fait ce qu’il devait faire en utilisant moins un gars qui ne donne pas assez car cela envoie aussi un message au groupe.
Vous ne voulez pas faire les efforts nécessaires pour gagner ? Restez sur le banc et regardez vos coéquipiers vouloir se défoncer. St-Louis ne l’a pas fait tout le temps depuis son arrivée à Montréal, mais le moment était bien choisi hier soir.
Et cela a fonctionné puisque le club a réussi à battre l’Avalanche, une des bonnes équipes de la LNH.
C’est à Slaf de se regarder dans le miroir et d’en faire plus. Tout le monde sait qu’il peut le faire parce que nous l’avons vu le faire la saison dernière, et peut-être que c’est aussi juste une passe plus moyenne.
Mais cela doit changer vite car sinon, il y a des doutes qui vont commencer à s’installer dans la tête des supporters, des dirigeants… Et dans sa tête aussi.
Il ne faut pas qu’il en arrive là.
En rafale
– Il est chaud.
– Je ne comprendrai jamais comment ce joueur a glissé jusqu’au 23e rang du repêchage de 2023.
– Logique.
– Oh?