Si je regarde la façon dont nous parlons aujourd’hui du bien-être des joueurs et essayons de trouver des solutions pratiques qui fonctionnent pour les joueurs et leurs équipes, je crois sincèrement que le Rugby professionnel ouvre la voie à bien des égards.
Le progrès commence par une représentation adéquate. Avec mes collègues de l’IRP, nous siégeons dans pratiquement tous les groupes de travail et comités dirigés par World Rugby, notre instance dirigeante mondiale. Cela comprend des comités de haute performance pour hommes, femmes et sept contre septainsi que le groupe de travail sur les commotions cérébrales et le groupe de projet sur le chargement des joueurs, pour n’en nommer que quelques-uns.
Notre dialogue avec World Rugby est vital. Quand on s’assoit à table, les joueurs peuvent s’exprimer. Et lorsque les joueurs participent à la conversation, nous trouvons des solutions qui fonctionnent.
Les conversations ne sont pas toujours faciles. Il y a dix ans, World Rugby et les représentants des joueurs ont entamé une conversation difficile qui a finalement abouti à la directives sur le bien-être des joueursqui est depuis devenu une référence critique et respectée.
En 2019, lorsque World Rugby cherchait à étendre ses compétitions internationales et proposait la première version de la Coupe des Nations, les joueurs ont vu les opportunités professionnelles, mais ils ont également compris les risques. Ils ont réclamé, à juste titre, une plus grande consultation.
Les joueurs avaient une position claire : si nous sommes confrontés à un plus grand nombre de matches – et à un risque accru de blessures, notamment de commotions cérébrales et de leurs éventuelles conséquences à long terme – nous avons besoin de garanties universelles pour protéger tous les joueurs. Nous avons besoin de directives claires en matière de repos, de récupération et de réadaptation.
Avec le recul, je pense que tous ceux qui se sont assis autour de la table pour rédiger ce qui allait devenir les lignes directrices sur le bien-être des joueurs peuvent être fiers de leur travail. Lorsque les joueurs obtiennent leur droit à un lieu de travail sûr et sain, le sport tout entier en bénéficie. Les joueurs et leurs équipes atteignent des niveaux plus élevés, les tournois deviennent plus compétitifs, les supporters ressentent plus d’enthousiasme et le rugby attire un public mondial plus large.