Trophée des Champions : les enjeux après les polémiques – Trophée des Champions – PSG-Monaco

Soyons honnêtes, quoi qu’il arrive ce dimanche après-midi (17h30 heure française) sur la pelouse du Stadium 974 de Doha, le Trophée des Champions 2024 restera dans les mémoires – s’il y reste – comme l’épilogue d’une longue série de polémiques. D’abord parce que le vainqueur du trophée 2024 sera sacré en 2025, quelques jours seulement après s’être embrassé sous le gui et penser à terminer définitivement cette fin d’année. Ensuite, parce que ce nouveau cru souffre d’un certain manque de légitimité : si le PSG a réalisé le doublé coupe du championnat la saison dernière, Monaco ne doit sa présence au Qatar qu’à son statut de vice-champion de Ligue 1. Enfin et surtout, la place choisie pour organiser la rencontre : même si la a pris l’habitude ces dernières années de délocaliser sa petite fête à l’étranger – réchauffement climatique, quoi ? –, le choix fait cette année sur l’émirat ne manque pas de faire sourciller, entre accusations de conflit d’intérêts pour Nasser al-Khelaïfi et scepticisme autour de la toute-puissance du Qatar sur le football français. Malgré ce contexte étrange, la rencontre entre deux poids lourds français présente plusieurs enjeux sportifs majeurs, du côté azuréen presque autant que du côté francilien.

Au PSG, éviter le camouflet

Habitués à s’y rendre chaque mois de janvier, les Parisiens profitent généralement de leur séjour qatari pour se ressourcer après les vacances sous le soleil du Moyen-Orient. Mais cette année, c’est pour ajouter une ligne à leur palmarès que les joueurs de la capitale ont élu domicile dès leur arrivée sur le tarmac de Doha. Le Trophée des Champions 2024 sera le premier match officiel disputé » à la maison » par le club parisien, qui bat pavillon qatari depuis 2011 et son rachat par QSI. Présent lors du premier entraînement de l’équipe à la sortie de l’avion, le président al-Khelaïfi aura très probablement pris soin d’ajouter à ses vœux un rappel de l’importance d’une telle rencontre pour le conseil Parisien, ainsi que les conséquences désastreuses en termes d’image d’un éventuel camouflet face à Monaco.

Ce serait en revanche moins grave pour le cabinet du Parc des Princes, déjà garni de 10 des 11 derniers Trophées des Champions, que les partenaires de Marquinhos semblent désormais avoir du mal à célébrer dignement. Pourtant, tout est en jeu pour Paris, et son entraîneur Luis Enrique le sait bien. Avec une hégémonie devenue banale, la volée de bois vert contrastera forcément en cas de défaite, comme ce fut le cas de Mauricio Pochettino pour l’un des rares TDC laissés en route par le PSG contre Lille en août 2021 à Tel-Aviv. , après quoi certains n’ont pas manqué de critiquer le sélectionneur argentin. Mais si le PSG commence à s’habituer à accepter les critiques, c’est justement pour combattre ses vieux démons européens que ce premier choc de l’année s’avère être un test important en vue d’atteindre ses objectifs 2025. Loin d’être assuré de poursuivre l’aventure en Ligue des champions, Paris devra être prêt – et vite – car Manchester City (22 janvier) et Stuttgart (29 janvier) se profilent déjà à l’horizon pour continuer à rêver de coupe de cheveux avec grandes oreilles. Avant cela, offrir le Trophée des Champions en apéritif à l’émir Tamim ben Hamad Al Thani sur ses terres pourrait permettre à Paris de lancer son année sereinement.

Dépoussiérez l’armoire à trophées sur le Rocher

Pour Monaco comme pour tous les adversaires successifs du PSG lors du Trophée des Champions, la situation est simple : profiter d’un éventuel échec des champions de France après les fêtes pour tenter de compléter une collection de titres qui peine à s’étoffer. récemment sur la Côte d’Azur. Le dernier titre monégasque remonte à huit ans avec le sacre de champion en 2017, et on doute fort que le trophée Gamper remporté par l’ASM cet été face au Barça ne suffira pas à ravir les supporters rouge et blanc, pas plus qu’à cela. de Dimitri Rybolovlev, qui ne compte plus l’argent injecté depuis son rachat du club en 2011. Un sacre serait donc bienvenu en Principauté, d’autant que Monaco a déjà affronté deux fois – pour autant de défaites – les Parisiens lors de ce même Trophée, en 2017 et 2018. Une dynamique à inverser dès ce dimanche, et on se dit qu’il y a une chance de jouer pour les Monégasques tant le PSG semble parfois envisageable cette saison : c’était déjà le cas lors de leur rencontre avancée en Ligue 1 le 18 décembre (2-4), lors de laquelle Monaco tombait naïvement face à Louis-II.

Naïfs, les joueurs monégasques se retrouvent souvent cette saison face aux « gros » du championnat, en témoigne les quatre petits points récoltés face au top 6 de Ligue 1 (1 victoire, 1 nul et 3 défaites). Cette année, Adi Hütter devra insuffler plus de caractère à son équipe lors des grands matches, car les rendez-vous européens (Aston Villa et Inter Milan) approchent pour Monaco, pas non plus assuré de voir le mois de février en C1. Dans cette optique, ravir le trophée au PSG ce dimanche apparaît comme l’occasion idéale pour l’ASM de préparer sereinement les affrontements continentaux à venir… et d’élargir encore sa propre collection de bibelots.

Ligue 1, une saison déjà terminée ?

 
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