L’enquête s’annonçait longue en raison des analyses demandées, et de la destruction quasi totale de cette maison située à l’entrée de la commune d’Astaffort, boulevard des Rondes, et ravagée par les flammes dans la nuit du 18 au 19 octobre dernier.
Le dossier s’est achevé fin décembre, avec les conclusions définitives des experts. La première a permis d’identifier formellement, grâce à des analyses ADN, le corps retrouvé dans les décombres de la maison, cinq jours après l’incendie. Un délai incompressible pour débuter les recherches, en raison du risque important d’effondrement de la structure.
Comme prévu, la victime est bien Geneviève Tourné, 80 ans, seule habitante de la maison. Le profil génétique de l’octogénaire apparaît également sur les mégots de cigarettes retrouvés dans le cendrier posé sur sa table de nuit, et responsables, selon les éléments de l’enquête, de l’origine de l’incendie, qui s’est déclaré dans la nuit dans la chambre de l’octogénaire. .
Violence du désastre
La disparition de Geneviève Tourné, bien connue dans la commune d’Astaffort, avait bouleversé les habitants. «C’est une personne atypique, avec un fort caractère», a décrit le maire Paul Bonnet. L’octogénaire avait rejoint le Lot-et-Garonne au moment de sa retraite, après avoir travaillé comme diététicienne en région parisienne. Dans cette maison de plain-pied d’une superficie de 200 m2l’occupant avait amassé beaucoup de papiers et d’effets personnels.
Pour imaginer la violence de l’incendie, 46 pompiers ont été mobilisés au plus fort de l’événement, appuyés notamment par un drone à vision thermique et trois lances ont été déployées pour éviter que l’incendie ne se propage à deux maisons mitoyennes. Les opérations de dégagement avaient été longues et délicates, la municipalité ayant émis, de son côté, un ordre de danger imminent, afin que personne ne s’aventure à proximité de la maison.
