La Russie a promis samedi des « représailles » à l’Ukraine après ses tirs effectués la veille, selon Moscou, avec des missiles américains ATACMS, un type d’attaque présentée par le Kremlin comme une ligne rouge dans le conflit.
Ces actions du régime de Kiev, soutenu par ses tuteurs occidentaux, feront l’objet de représailles
a prévenu l’armée russe dans un communiqué.
Ces dernières semaines, le président russe Vladimir Poutine a menacé d’ordonner à son armée de frapper le centre-ville de Kiev en réponse aux attaques ukrainiennes menées avec les systèmes ATACMS ou américains. Ombre de tempête Britannique, sans toutefois mettre en œuvre ses propos à ce stade.
Plus tôt samedi, l’armée russe avait indiqué avoir intercepté la veille, lors de cette attaque, huit missiles
ATACMS qui a visé la région russe de Belgorod, à la frontière avec l’Ukraine, et 72 drones
.
Les forces de Moscou n’ont toutefois pas précisé si cette attaque ukrainienne avait fait des victimes ou des dégâts matériels.
Feu vert américain donné en novembre
En novembre, l’administration du président américain sortant Joe Biden a autorisé l’utilisation de tels missiles par Kiev, après s’y être longtemps opposée, à la suite du déploiement, selon l’Occident et l’Ukraine, de milliers de soldats nord-coréens en soutien aux soldats russes.
Depuis, Kiev a mené plusieurs séries d’attaques utilisant ces missiles longue portée ATACMS, ainsi que les Storm Shadows britanniques.
La Russie a répondu en tirant pour la première fois une arme hypersonique expérimentale appelée Orechnik
systématiquement prometteur une réponse
à chaque attaque ukrainienne de ce type contre son territoire.
Le président américain élu Donald Trump, dont le retour à la Maison Blanche est prévu le 20 janvier, s’est déclaré mi-décembre “fermement opposé” à l’utilisation par l’armée ukrainienne de missiles américains ATACMS, citant un intensification
et un aggravation
du conflit.
Des soldats ukrainiens tirent un obusier sur les troupes russes sur une ligne de front dans la région de Kharkiv, en Ukraine, le 3 janvier 2025.
Photo : Reuters / Sofiia Gatilova
Sur le devant
Près de la frontière avec l’Ukraine, deux personnes ont été blessées lors d’une attaque de drone ukrainien dans la ville de Chebekino, selon le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
Sur le front, une frappe ukrainienne a fait au moins dix blessés dans la ville de Gorlivka, en territoire occupé par Moscou dans l’est de l’Ukraine, selon son maire Ivan Prikhodko.
Plus au nord, l’armée russe a revendiqué samedi la prise de la petite ville de Nadiïa dans la région ukrainienne de Lougansk, qu’elle a annexée en 2022 et qu’elle contrôle presque entièrement.
Enfin, quatre personnes ont été blessées lors d’une attaque de drone russe dans le Sud, selon le chef de l’administration militaire municipale de la grande ville de Kherson, Roman Mrochko.