Qu’est-ce que le Sarkozysme ? Il s’agit essentiellement d’une stratégie politique élaborée depuis la fin des années 1990, et mise en œuvre à partir de 2002 (il devient ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Raffarin) qui consiste à développer – dans le sillage d’Edouard Balladur/Alain Juppé + Charles Pasqua –, une Politique néolibérale européiste.
Un État français au service de l’économie de marché et des grands groupes français ainsi que de l’évolution continue de l’Union européenne vers plus de fédéralisme – c’est la politique qui domine l’histoire de France depuis les gouvernements Barre, si l’on met de côté la parenthèse des années 1981-1983 – tout en tentant de récupérer les voix du Front national (FN, devenu RN en 2018) en poursuivant une politique identitaire (la création du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale en 2007 a été l’officialité). marqueur).
Mais une politique identitaire qui ne se confond pas avec celle du FN, car côté sécurité (augmentation du nombre de policiers, des peines minimales, etc. + expulsions d’étrangers en situation irrégulière – deux fois plus en 2008 qu’en 2001 ), Nicolas Sarkozy a ajouté l’immigration sélectionnée et la promotion des personnalités de « minorités visibles » (Rachida Dati, Rama Yade, Fadela Amara) au gouvernement. Une solution offerte aux électeurs les moins ultra FN. Ce qui a fonctionné en 2007 (JM Le Pen a fait une mauvaise campagne…).
A moyen terme, cette politique a échoué (le FN a repris sa montée en puissance en 2011) car finalement, on n’arrive pas à concilier les deux visions du monde qui sous-tendent les deux politiques décrites : le traité de Lisbonne ratifié en 2009 en a offert le meilleur exemple.