Ce samedi, l’un des surveillants intervenus a accepté de témoigner anonymement sur RTL. Selon lui, le détenu, condamné à 18 ans de réclusion criminelle en 2020, « pour des faits de viol sous la menace d’une arme », avait en sa possession « des armes de type artisanal en fer » qu’il pouvait fabriquer en cellule.
L’agent raconte que « lorsque l’alarme s’est déclenchée », pour signaler la prise d’otages, « nous nous sommes positionnés pour sécuriser la zone. Nous disposons des moyens que nous propose l’administration pénitentiaire, à savoir une tenue type CRS, un casque et un bouclier.
Il voulait changer d’établissement
C’est alors qu’il se rendait vers 10h45 à l’unité de soins complexes en addictologie (UCSA) de la prison, « dans le cadre d’une prise en charge de suivi », que l’homme a menacé quatre membres du personnel médical et un surveillant, « avec une arme artisanale de type coup de poing », avant de les « séquestrer » dans une zone de l’unité de soins en « fermant à clé une porte grillagée » et en « y faisant obstacle au moyen d’un lit médicalisé », a précisé le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau. vendredi.
Le gardien de prison et tous les agents mobilisés ont pu observer le fou « à travers la vitre » mais aussi grâce aux caméras équipées dans l’infirmerie. « Il s’était barricadé et se préparait à une éventuelle attaque », assure le superviseur à nos confrères. Selon ce dernier, le détenu « se plaignait beaucoup de ses conditions de détention » et « accusait le personnel et l’administration dans son ensemble mais aussi l’État. Tout le monde était en colère contre lui et le persécutait. »
Le détenu semblait avoir le « mobile » de changer d’établissement, mais « il n’y a pas eu de demande précise, écrite, comme les détenus peuvent en faire auprès de l’administration pénitentiaire », a souligné de son côté le procureur de Tarascon.