14°C le jour, 11°C la nuit… privés de chauffage depuis des semaines, les riverains se disent désemparés

“Nous survivons, nous vivons sous les couvertures, nous n’ouvrons pas.” 14°C maximum le jour à la maison, 11°C la nuit… C’est le quotidien de Philippe Moreau depuis plusieurs semaines. Cet habitant – comme de nombreux habitants du quartier Europe à Saint-Quentin (Aisne) – est sans chauffage dans son logement depuis un bon moment. La faute, c’est une rupture collective qui perdure, à l’exception de quatre petits jours de répit pendant la période des vacances, mais depuis, c’est la pénurie. “Le soir, à 20h30, on est au lit, on a froid toute la nuit”, témoigne Philippe Moreau, retraité et atteint d’un cancer, à nos confrères de France 3.

Sur place, la situation est d’autant plus grave que les habitants ont continué à contacter leur propriétaire, pour obtenir gain de cause au plus vite. “Ils disent qu’ils n’arrêtent pas de solliciter Engie, et quand on les appelle, ils disent qu’ils n’ont jamais été contactés par Partenord” (le bailleur, ndlr), raconte Jérémy Forest, à nos confrères. C’est bien beau, on va voir les organisations, mais il n’y a personne non plus qui bouge derrière elles. Au bout d’un moment, qu’est-ce qu’on fait ?

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De nombreux habitants craignent que la situation finisse par s’enliser. D’autres accusent le bailleur de « tenter de grappiller les factures d’énergie ». Plusieurs habitants ont opté pour un chauffage d’appoint… loin cependant de s’imposer comme une solution de repli idéale : « En plus, les factures d’électricité vont augmenter », déplorent plusieurs d’entre eux. Philippe Moreau a décidé d’entamer une grève de la faim « tant qu’il n’aura pas de chauffage ». Le bailleur n’a pas répondu aux demandes de nos confrères.