Les îles Canaries sont l’une des principales voies d’entrée en Europe, malgré l’extrême dangerosité de cette route atlantique sur laquelle de nombreuses personnes périssent en tentant la traversée depuis la côte nord-ouest du continent africain. En 2024, le nombre de migrants illégaux arrivant sur l’archipel atteindra un record historique de 46.843, soit une augmentation de plus de 17% sur un an, selon les données du ministère espagnol de l’Intérieur, rapporte Le Figaro.
Alors qu’en 2024, plus de 10 400 migrants ont perdu la vie ou disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne, et dans une Union européenne où de nombreux États renforcent leurs lois sur l’immigration, l’Espagne semble aller à contre-courant. En effet, son Premier ministre, le socialiste Pedro Sánchez, défend une approche positive de l’immigration.
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Ainsi, en novembre dernier, le gouvernement espagnol a adopté une réforme visant à faciliter la régularisation de dizaines de milliers de migrants illégaux. La mesure prévoit notamment une réduction des délais d’obtention des titres de séjour et l’allongement de la durée du visa de recherche d’emploi de trois mois à un an. Ce changement pourrait potentiellement conduire à la régularisation de quelque 300 000 immigrants au cours des trois prochaines années.
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Les autorités tirent la sonnette d’alarme
Une politique d’ouverture qui suscite cependant de fortes oppositions de la droite et de l’extrême droite. Des tensions qui se manifestent, entre autres, aux Canaries. Fin octobre, une manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes pour protester contre l’arrivée croissante de migrants illégaux sur les îles. La raison en est le manque d’infrastructures et de ressources pour les accueillir. Débordées par les arrivées ces derniers mois, les autorités canariennes ont tiré la sonnette d’alarme en déclarant qu’elles ne pouvaient plus prendre en charge les mineurs non accompagnés dans leurs structures d’accueil.
Si le nombre d’arrivées de migrants en Espagne a augmenté, celui des entrées aux frontières de l’Union européenne a diminué de 40 % au cours des onze premiers mois de 2024, selon les chiffres de l’Agence européenne de surveillance. Frontex frontières.
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