Tout s’est bien terminé, mais l’affaire aurait pu très mal se passer. Une prise d’otage a eu lieu pendant plusieurs heures du vendredi 3 janvier au matin jusqu’en milieu d’après-midi à la prison d’Arles, située non loin du centre-ville. Dès la fin de la matinée, La Provence est au courant de ce qui se passe dans l’enceinte de la maison d’arrêt. Un détenu au lourd casier judiciaire, condamné à 18 ans de prison pour délits sexuels, détient cinq personnes sous la menace d’une arme blanche artisanale.
Les victimes sont du personnel médical et un gardien de prison. Avec 159 places et 137 détenus qui y purgent de longues peines, la prison d’Arles, construite dans les années 1990, ne souffre pas de surpopulation carcérale. Le taux d’occupation y est en effet de 85%.
Mais le syndicat FO Justice tirait néanmoins déjà la sonnette d’alarme en octobre dernier pour dénoncer les risques pris par les agents pour leur sécurité, la prise en charge des détenus ou encore l’efficacité de l’organisation entre les murs.
En début d’après-midi, de plus amples informations ont été communiquées sur le preneur d’otages. Le détenu est âgé de 37 ans, condamné à 18 ans de prison et signalé radicalisé en 2013. “La prise d’otages actuelle ne reposerait cependant pas sur des motivations jihadistes, mais sur le mécontentement du trentenaire suite au refus de son transfert.», apprend notre journaliste. Ci-dessous, un agent du Raid est sur place. L’intervention se poursuit.
Vers 15 heures, un psychiatre a finalement été libéré par le détenu. Quatre personnes sont toujours détenues.
À 16 heures, le preneur d’otages s’est rendu et aucun blessé n’a été signalé. Le raid quitte la maison d’arrêt.
Les détails de l’intervention ne sont pas encore connus, mais le préfet de police Pierre-Édouard Colliex ainsi que le procureur de la République et le maire d’Arles tiennent un point de presse sur place.
Plus d’informations à venir…