Par BibliObs
Publié le
3 janvier 2025 à 14h37mis à jour sur
3 janvier 2025 à 15h50
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Cette figure de la littérature britannique est décédée à l’âge de 89 ans. David Lodge était notamment connu pour sa « Campus Trilogy » et son best-seller « Therapy », dans lequel il croque le monde des élites médiatiques.
Qui a mieux décrit le monde universitaire que lui ? L’écrivain britannique David Lodge, connu notamment pour sa trilogie sur le sujet, est décédé à l’âge de 89 ans, a annoncé vendredi 3 janvier sa maison d’édition. « Sa contribution à la culture littéraire a été immense, tant par sa critique que par ses romans magistral et emblématiques déjà devenus des classiques »a écrit sa rédactrice Liz Foley dans un communiqué de presse.
« Nous sommes très fiers de ses réalisations et du plaisir que ses œuvres de fiction, notamment, ont apporté à tant de personnes »» ont ajouté ses enfants dans le communiqué de la maison d’édition Penguin Random House.
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David Lodge est né quelques années avant la guerre, le 28 janvier 1935, à un moment “assez favorable” être né pour un futur écrivain en Angleterre, a-t-il déclaré, dans un style typique de son humour pince-sans-rire. Il a grandi dans un milieu modeste, dans la banlieue sud de Londres, où l’université était un « territoire inexploré ».
L’écrivain est un pur produit de la méritocratie de l’Angleterre des années 1950. Poussé par ses professeurs d’université, cet étudiant talentueux entre à l’University College de Londres pour étudier la littérature.
En 1960, il commence à enseigner la littérature anglaise à l’Université de Birmingham, où il passera toute sa carrière. La même année, il publie son premier roman « The Picturegoers », suivi en 1962 de « Ginger, You’re Barmy ».
C’est avec sa « trilogie campus » – « Changement de décor » (1975), « Un tout petit monde » (1984) et « Jeu de société » (1988) – qu’il démontre l’étendue de son talent. S’inspirant de sa propre expérience de professeur, et notamment d’un long voyage d’études aux Etats-Unis, il décrit avec une ironie mordante le milieu universitaire à travers deux représentants de ce «minorité au puritanisme exacerbé»l’Anglais Phillip Swallow et l’Américain Morris Zapp.
Le premier volume lui vaut le prestigieux prix Hawthornden, qui le reconnaît comme auteur. Courtisé par la télévision qui adapte certaines de ses œuvres, il croque le monde des élites médiatiques dans son best-seller « Thérapie » (1995).
La dernière partie de son autobiographie, « Réussir, plus ou moins », a été publiée en France en 2023 chez Rivage, dans une traduction de Damien Aubel.