Informations clés
- Le transit du gaz naturel russe via l’Ukraine a cessé après l’expiration de l’accord correspondant.
- Le ministre ukrainien de l’Energie qualifie l’événement d’« historique » en raison de l’intérêt national de l’Ukraine, notamment en ce qui concerne la réduction des flux de revenus russes utilisés dans l’effort de guerre contre l’Ukraine.
- Des pays européens comme l’Allemagne et la Slovaquie se sont déclarés prêts à affronter ce scénario, citant des routes alternatives d’importation de gaz, des installations de stockage de gaz remplies et des mesures visant à atténuer les perturbations potentielles.
Contexte et accord
Le transit du gaz naturel russe via l’Ukraine vers l’Europe occidentale a cessé à l’expiration de l’accord correspondant. Le gouvernement ukrainien, conformément à son annonce préalable, ne permet plus au gaz russe de circuler vers l’ouest par ses gazoducs. Le ministre ukrainien de l’Energie a qualifié ce développement d’« événement historique ».
Impact et réactions
Gazprom, la société publique russe de gaz naturel, a confirmé qu’elle ne disposait pas des moyens juridiques et techniques pour acheminer du gaz via l’Ukraine suite à la décision de Kiev de ne pas renouveler le contrat de transit. L’accord, signé en décembre 2019, a officiellement pris fin le 1er janvier à 6 heures du matin, heure d’Europe centrale.
La motivation de l’Ukraine
L’Ukraine justifie l’arrêt du transit du gaz par sa volonté de réduire les flux de revenus russes qui serviraient à financer l’effort de guerre du Kremlin contre l’Ukraine. Le ministre ukrainien de l’Energie, German Galushchenko, a souligné ce point, affirmant que l’arrêt du flux de gaz était dans l’intérêt national et constituait un « événement historique ».
Préparation régionale
Ce gazoduc a longtemps été la principale voie d’acheminement du gaz naturel russe vers l’Europe centrale. Cependant, la Russie continue d’exporter du gaz via le gazoduc TurkStream, qui passe sous la mer Noire. Malgré ce changement, le ministère allemand des Affaires économiques a déclaré que couper l’approvisionnement en gaz russe via l’Ukraine n’affecterait pas la sécurité énergétique de l’Allemagne. Il souligne que l’Allemagne est indépendante du gaz russe et reste prête à soutenir les pays d’Europe de l’Est et du Sud en cas de rupture d’approvisionnement ou de problèmes d’infrastructures.
Alternatives et préparation
La Commission européenne s’est également déclarée prête à faire face à ce scénario, soulignant la flexibilité de l’infrastructure gazière européenne pour accueillir des sources non russes via des routes alternatives vers l’Europe centrale et orientale. Est. La Slovaquie s’est également déclarée prête, citant des réserves de gaz entièrement stockées et suffisantes pour l’année à venir. Le gouvernement slovaque assure aux citoyens et aux entreprises qu’il n’y a pas de menace imminente de pénurie de gaz. Toutefois, le Premier ministre Robert Fico a averti vendredi l’Ukraine que son pays pourrait couper l’approvisionnement en électricité en représailles.
Considérations spécifiques au pays
Des pays comme la Tchécoslovaquie et la Hongrie, qui dépendent toujours du gazoduc russe, pourraient être confrontés à de plus grands défis en cas d’arrêt des approvisionnements. Bien que l’Autriche ait historiquement reçu une part importante de son gaz naturel de Russie, elle s’estime bien préparée à la coupure de l’approvisionnement grâce à des installations de stockage de gaz remplies et à des routes d’importation alternatives passant par l’Italie et l’Allemagne.
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