“Je confirme bien sûr qu’il y a eu des problèmes avec le commandement et le processus de formation”, a-t-il admis dans plusieurs médias, mais “peut-être pas à l’échelle […] présenté ». “Dans la mesure du possible, tous ces problèmes sont en train d’être résolus”, a-t-il poursuivi, assurant que le nombre de désertions de militaires formés en France était “minime”.
« Il y a eu un certain nombre de désertions, mais celles-ci restent très marginales compte tenu du volume de personnes formées »
La brigade « Anne de Kiev » fait l’objet de polémiques depuis son retour le mois dernier de France, où 2 300 de ses 4 500 soldats ont été entraînés. Selon le célèbre journaliste ukrainien Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, la plupart avant même le déploiement de leur unité au front, et 50 lors d’un entraînement en France.
Sur ce point, l’armée française a indiqué lundi avoir constaté « quelques dizaines » de désertions lors d’entraînements, un phénomène « marginal » selon elle. « Il y a eu un certain nombre de désertions, mais elles restent très marginales compte tenu du volume de personnes formées », affirme un responsable de l’état-major français. “Ils étaient dans les casernes françaises, ils avaient le droit de sortir”, a-t-il ajouté, précisant que l’entraînement avait été “conforme” aux souhaits des Ukrainiens, en termes “d’équipement, de durée et de niveau d’entraînement”.
“Personne ne les cache”
Le journaliste ukrainien Iouri Boutoussov a décrit un « chaos organisationnel complet » dans la formation initiale de la brigade et a accusé l’état-major ukrainien d’avoir envoyé certains de ces soldats dans d’autres unités pour « boucher les trous » en termes d’effectifs.
Une enquête a été ouverte sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions au sein de cette brigade, a appris l’AFP le 2 janvier. “Il y avait certains problèmes, et ils existent toujours, personne ne les cache”, a déclaré à la presse le commandant des forces terrestres ukrainiennes Mikhaïlo Drapaty. “Nous prenons certaines mesures, notamment en termes de formation et de coordination, pour que cette unité militaire soit réellement prête à remplir ses missions”, a-t-il ajouté. Le militaire a également reconnu, dans un rare aveu de l’état-major ukrainien, que les problèmes rencontrés par la brigade « Anne de Kiev » étaient « systémiques pour les autres brigades » : « Ce n’est pas un secret. »
Pour les résoudre, “nous avons aussi besoin d’une approche globale”, a-t-il déclaré, à l’heure où les forces ukrainiennes luttent contre les troupes russes, plus nombreuses et mieux armées.
Par ailleurs, Mikhaïlo Drapaty a assuré que son armée « inflige constamment des pertes » aux forces de Moscou dans la région russe de Koursk, où elle contrôle des centaines de kilomètres carrés de territoire depuis août 2024. Les forces russes ont affirmé dimanche que les troupes ukrainiennes avaient lancé une nouvelle offensive. offensive dans cette zone frontalière du territoire russe.