des responsables syndicaux appellent Macron à intervenir auprès de Renault – 01/02/2025 à 07:31

des responsables syndicaux appellent Macron à intervenir auprès de Renault – 01/02/2025 à 07:31
des responsables syndicaux appellent Macron à intervenir auprès de Renault – 01/02/2025 à 07:31

Des salariés CGT et des syndicalistes de la Fonderie de Bretagne, filiale de Renault, devant l’usine de Caudan (Morbihan) le 18 décembre 2024 (AFP / LOIC VENANCE)

Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, plusieurs responsables syndicaux ainsi que députés appellent le président de la République à intervenir auprès de Renault pour que le constructeur s’engage à maintenir jusqu’en 2028 les commandes de la Fonderie de Bretagne (FDB), menacée de fermeture.

“Nous refusons que la fermeture de la Fonderie de Bretagne devienne le symbole de la désindustrialisation du pays et de l’incapacité de l’Etat à être respecté par les grands groupes français”, est écrit dans la lettre, signée entre autres par le secrétaire général. de la CGT Sophie Binet et du président de la CFE-CGC François Hommeril.

Plusieurs députés et élus bretons ont également signé la lettre, qui déplore le refus de Renault « de garantir une quelconque part de marché à FDB, préférant délocaliser sa production en Turquie, en Espagne et au Portugal ».

La Fonderie de Bretagne, qui emploie 350 personnes à Caudan (Morbihan) dans la fabrication de pièces en fonte pour automobiles, « a été construite par et pour Renault après un long combat au début des années 1960 ».

Le « désengagement soudain » du constructeur fait peser la menace d’une fermeture de l’usine, écrivent les signataires. Jusqu’à présent, Renault représentait 95 % du chiffre d’affaires de l’usine.

Alors que le fonds allemand Private Assets avait déposé une demande de rachat, s’engageant “à apporter 11 000 tonnes par an de nouvelle production (…) nous permettant d’échapper rapidement à la dépendance commerciale du secteur automobile”, Renault a refusé de maintenir ses commandes jusqu’en 2028, “le temps pour permettre une accélération de la diversification ».

« L’État dispose de leviers pour obliger Renault à jouer le jeu du made in », insistent les signataires de la lettre. Le groupe a reçu 298 millions d’euros d’aides publiques en 2023 et a bénéficié « d’un prêt garanti par l’État de 4 milliards pendant le Covid », écrivent-ils.

L’État français détient également 15 % du capital du constructeur. “L’issue ne tient qu’à un fil : l’engagement de Renault”, conclut la lettre, appelant Emmanuel Macron à intervenir auprès de la direction du constructeur.

 
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