Le message de Thomas Legrand
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Avec l’investiture de Trump et la montée en puissance de son acolyte Elon Musk en politique et dans l’esprit des gens, c’est plus qu’une séquence qui commence : c’est un cycle bicentenaire qui se termine.
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2025 sera-t-elle l’année du grand basculement autoritaire mondial et de la fin de la prééminence de la démocratie comme horizon indépassable ? Le premier événement institutionnel qui ébranlera les tenants de l’État de droit et de l’équilibre des pouvoirs aura lieu le 20 janvier à Washington, avec la cérémonie d’investiture de Donald Trump. Le chef de l’État le plus puissant de la planète est désormais officiellement antilibéral. Non seulement il a renversé tous les codes de décence qui prévalaient dans le monde démocratique, mais Trump a également défié toutes les institutions et tous les corps intermédiaires qui, jusqu’à aujourd’hui, limitaient le pouvoir de ceux qui détiennent le pouvoir. Ces contre-pouvoirs institutionnels (justice, agences de contrôle) ou civils et privés (associations, presse) disposent d’une latitude toujours croissante depuis deux cent cinquante ans aux États-Unis et près de deux cents ans en Europe. C’est à l’aune de leur implantation dans le monde entier que se jugeait le progrès universel.
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