Alain Finkielkraut advocates « la vertu de la fidélité ». « Je suis donc reconnaissant des bienfaits de la modernité. Mais contrairement aux progressistes, je ne pense pas que le début soit nécessairement la barbarie, la bêtise, la dureté ou l’obscurantisme.précise-t-il dans une interview accordée à MarianneMardi 31 décembre. Mais « Comment l’homme peut-il encore être libre, dans une société coupée de tout héritage, où règne l’indétermination ? »demande le philosophe.
« Les deux grandes figures du progressisme aujourd’hui sont le migrant et le trans »affirme alors Alain Finkielkraut. « Le migrant affirme par sa simple présence l’égale dignité des personnes et dénonce l’injustice qui consiste à se séparer et à se préférer. Il représente l’humanité contre la particularité”il explique. « Avec les trans, le grand mouvement d’émancipation prend fin. Grâce à lui, la liberté n’est plus hypothéquée par la naissance. Ce héros hypermoderne réalise le fantasme de l’autogénération”déplore l’intellectuel.
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« Le monde est désormais rempli d’idées démocratiques devenues folles »
« Rien n’est donné, tout est voulu. La partie non choisie de l’existence est réduite au néant. Avec lui, l’humanité sort de la préhistoire de la différence sexuelle. Suivant le modèle trans, chacun peut désormais adopter l’identité qu’il souhaite et le pronom qui lui convient. Voici donc la liberté et l’égalité au bout de leur voyage. »poursuit le philosophe. « Le monde est désormais rempli d’idées démocratiques devenues folles »regrette-t-il finalement, dénonçant un « modernité tardive » OMS « éveillée et attentive à toute discrimination, méprise le passé et, au lieu de s’éclairer des grands textes, prétend les déconstruire de toutes ses forces ».