Arrivé en Principauté à l’âge de 17 ans pour parfaire sa formation, l’ancien défenseur central dispute 193 matches avec le club du Rocher, atteignant notamment la finale de la Coupe des Coupes en 1992, avant de devenir champion du monde en 1998.
Né à Point-à-Pitre, Lilian Thuram est arrivé sur le Rocher pour terminer sa formation peu avant ses 17 ans, après avoir séjourné en région parisienne durant ses jeunes années. Un parcours de formation éclair qui a failli prendre fin lorsqu’un chirurgien lui a annoncé que sa carrière était terminée suite à une opération au genou. Et pourtant, moins d’un an plus tard, Lilian Thuram fait ses débuts professionnels sous l’égide d’Arsène Wenger qui le titularise face à Toulon.
Pleinement intégré à l’équipe première, le Guadeloupéen a découvert les joies de la Coupe d’Europe en titularisant à deux reprises contre Norrköping et Feyenoord lors de l’édition 1991-1992 de la Coupe des Coupes. Remplaçant lors de la finale entre l’AS Monaco et le Werder Brême, il dispute 19 matches de championnat et voit le club du Rocher terminer à la deuxième place après une bataille sans merci avec l’Olympique de Marseille.
Lilian Thuram s’impose alors comme un titulaire indiscutable de la défense centrale monégasque et dispute avec le Club la Ligue des Champions 1994, où se dessine une nouvelle épopée européenne pour les Rouge et Blanc.
Vainqueur successivement de l’AEK Athènes puis du Steaua Bucarest lors des tours préliminaires, l’AS Monaco accède à la phase de poules et parvient à accéder à la demi-finale grâce à une deuxième place synonyme de qualification. Membre important de l’équipe d’Arsène Wenger, il a disputé tous les matches et a même marqué un but contre le Spartak Moscou lors de la première journée. L’aventure se termine enfin aux portes de la finale face à l’AC Milan, futur vainqueur de l’édition.
Le défenseur central a ensuite connu deux autres saisons complètes (42 et 44 matchs joués). Ses excellentes performances suscitent forcément des convoitises et c’est à Parme qu’il décide de poursuivre sa carrière. Il quitte donc la principauté après sept années passées au Club, à l’issue de l’Euro 1996, avec 193 matches au compteur et 11 buts, dont cinq en 1995-1996 seulement.
Sans surprise, il s’épanouit en Émilie-Romagne où il remporte trois titres en 1999 (Coupe d’Italie, Super Coupe d’Italie et Coupe UEFA). Transféré à la Juventus Turin en 2001, il devient double champion d’Italie et remporte à nouveau la Super Coupe. Sur la scène européenne, il est finaliste de l’édition 2003 de la Ligue des Champions avant de rejoindre le FC Barcelone en 2006 où il remporte la Super Coupe d’Espagne.
Mais le Géant guadeloupéen est avant tout reconnu pour son parcours historique en équipe de France. Auparavant détenteur du record des sélections avec les Bleus (142), – il a été récemment dépassé par Hugo Lloris (145) –, le défenseur central fait notamment partie de la génération dorée qui a remporté la Coupe du monde 1998 et l’Euro 2000. Un véritable exploit pour le joueur devenu Légende grâce à son doublé contre la Croatie en demi-finale en 1998, qui furent ses deux seuls buts sous le maillot français.