découvrez la nouvelle chronique de Justine Mettraux

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Justine Mettraux (38 ans) est navigatrice professionnelle. Elle est née à Genève, a grandi à Versoix et est aujourd’hui basée à Lorient. Depuis le 10 novembre, le skipper d’Imoca Teamwork s’est lancé dans le Vendée Globe, un tour du monde à la voile sans escale et sans assistance qui a lieu tous les quatre ans. Une belle première qu’elle commente.

Bonjour à tous! Dans mes dernières vidéos, vous m’avez peut-être trouvé très ému. Mais cela n’a rien à voir avec la fatigue.

Le passage du Cap Horn reste un moment fort dans la carrière d’un marin. Nous n’avons pas souvent l’occasion d’y aller. Pour moi, c’est la deuxième fois même si je navigue depuis 15 ans. Ce Cap est aussi la transition vers des conditions plus simples. Un retour à une navigation que l’on connaît mieux.

Au début de cette remontée de l’Atlantique, il n’y a aucune nostalgie pour dire que ce sera bientôt la fin. Parce que ce n’est pas du tout le cas. Il reste encore trois semaines de course et un peu plus de 6 000 milles nautiques à parcourir, soit l’équivalent de deux transatlantiques. Il faut rester concentré car beaucoup de choses peuvent encore arriver.

Cela fait 50 jours que je suis en mer mais je ne me sens pas seul. Je suis très connecté avec mes amis, mes proches et mon équipe, que j’ai au moins deux fois par jour. C’est juste un peu spécial à l’autre bout du monde par rapport à l’Europe. Le jour pour nous est la nuit pour vous. Je me sens parfois seule car pendant notre journée, tout le monde dort. Mais maintenant, même après 50 jours, je me dis que je pourrais continuer encore un peu.

Dans la vie sur la terre ferme, la solitude n’est pas quelque chose qui me pèse. Cela ne me dérange pas de passer du temps ou de faire des choses par moi-même. Je le vis plutôt bien.

Pour l’avenir, je ne veux pas faire de projets à trop long terme. Il y a ce que nous pouvons contrôler et l’élément aléatoire. Je pense qu’il y aura des zones de pression à exploiter. Là, j’ai fait le choix de ne pas rester complètement du côté de l’anticyclone. J’avais peur de me retrouver dans une zone sans vent alors j’ai pris une route plus à l’ouest. Nous verrons si c’était la bonne décision dans quelques jours.

Mes autres chroniques depuis le début :

C’est mon premier Noël en mer, d’habitude je retourne en Suisse

Si vous ne pouvez pas vous laver, vous pouvez également utiliser des lingettes

J’ai bu un trait de rhum pour remercier le bateau et l’océan

Abandonner n’est pas mon esprit ni celui de mes sponsors

J’espère ne pas approcher de baleines trop près

 
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