Luc Sariège, l’inventeur à la main verte

Luc Sariège, l’inventeur à la main verte
Luc Sariège, l’inventeur à la main verte

l’essentiel
Luc Sariège, Aleusien, a réalisé le « planteur Ariège », protégeant les cultures des ravageurs et récupérant l’eau et les nutriments.

Dans ses montagnes du Couseran, Luc Sariège s’efforce de trouver des solutions à ses problèmes de jardinage. De la tôle, un peu de ferraille et du bois lui suffisent pour créer ce qu’il appelle le « jardinier ariégeois ». Il souhaite désormais commercialiser ce kit de montage de planteuse, qui lui permet de protéger ses cultures et qu’il a breveté.

Installé à Aleu depuis six ans, cet ancien bûcheron et maraîcher, passionné de jardinage, rencontre rapidement des difficultés. « Quand je suis arrivé ici, c’était une catastrophe : campagnols et limaces sont des fléaux. J’étais presque découragé de cultiver mon potager. Si je voulais avoir des légumes, il fallait que je trouve un moyen», raconte le quinquagénaire. Très vite, il travaille sur des projets pour remédier à ses problèmes de jardinage. Il fait alors breveter sa première création : une plaque contre les mauvaises herbes pour ses plantations, puis un pot anti-limaces utilisant un potager entouré d’eau, donc infranchissable pour les limaces. Son dernier projet, sur lequel il a travaillé pendant deux ans, concentre toute sa fierté d’inventeur. “J’aime trouver des solutions, c’est la base de toutes les inventions, mais le plus dur c’est de vendre : je ne suis pas commercial.”

Le « jardinier ariégeois »

Son invention, qu’il utilise pour ses propres cultures, lui a permis de cultiver des salades intactes, à l’abri des parasites. Elle propose un kit de montage pour transformer une tôle ondulée ou un bac en acier, que l’on trouve chez un ferrailleur, en jardinière. Cet ensemble est constitué de demi-cerceaux en fer pour maintenir les matériaux en place, et de portes en bois placées aux extrémités de la tôle. « Cela permet de monter la jardinière en dix minutes, voire cinq, et facilite le remplissage des substrats. Je mets 45 plants dans un bac en acier de trois mètres et on peut tout y planter : salades, asperges, aubergines. C’est vraiment très bon pour les fraises», explique Luc Sariège.

L’Ariégeois propose quatre demi-arceaux à 20 € pièce et deux portes en bois, en douglas de 30 mm, à 10 € pièce. Pour un bac en acier de trois mètres, le nombre varie en fonction de la longueur de la tôle ondulée. « La jardinière est solide, elle offre un confort pour la culture et le désherbage. Vous pouvez le placer devant la porte, sur la terrasse ou dans votre jardin », se réjouit-il. Les portes en bois permettent à l’eau et aux nutriments de s’écouler du bâtiment, qui peuvent être collectés dans un conteneur situé à l’extrémité. Mélangé à l’eau de pluie, le débit sert à arroser les plantes, permettant une culture en circuit fermé.

Il cultive des salades et des légumes dans sa jardinière.
Collection personnelle

Ses conseils d’utilisation

Le succès de ses cultures dépend aussi des soins minutieux qu’il leur apporte. Il déconseille d’utiliser uniquement du terreau, car il est pauvre en nutriments. « Je préfère éplucher l’herbe avec une houe pour récupérer l’herbe, les racines et la terre. Le mieux est de le laisser couvert pendant 4 à 5 mois, sinon il faudra ajouter du bon substrat sur les vingt derniers centimètres. » Sa jardinière peut également servir de composteur pour aider les plantes à pousser. Luc Sariège a pensé à plusieurs utilisations pour son concept. D’autres demi-arceaux peuvent être ajoutés à ceux déjà en place, permettant de mettre un filet de protection contre les oiseaux ou les mouches suzukii, ou encore de réaliser une serre. « Il peut même faire une double serre si nous le plaçons dans une grande serre. On peut utiliser des moellons pour surélever la hauteur : ce n’est pas cher et cela permet un meilleur confort de travail et la possibilité de se chauffer par le bas si nécessaire en hiver », ajoute-t-il.

L’inventeur à la main verte ne compte pas s’arrêter là. Pour prouver son utilité, il teste son invention sur un marché et reçoit des avis unanimement positifs, notamment de la part des amateurs de fraises. « J’ai d’autres projets d’invention pour le jardinage. Je ne peux pas trop en parler, mais ils sont tout simplement géniaux ! », s’amuse l’Aleusien. Il se lance également sur YouTube sous le nom de « La jardinière ariégeoise », pour montrer comment assembler le produit et proposer des conseils sur l’utilisation de son invention.

 
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