L’Eagle S, battant pavillon des Îles Cook, est soupçonné d’avoir endommagé le câble électrique sous-marin EstLink 2 reliant la Finlande à l’Estonie dans la mer Baltique le jour de Noël. Le navire a été arraisonné puis déplacé sous escorte jusqu’à la rade du port de Kilpilahti, à 40 kilomètres à l’est d’Helsinki où les enquêteurs l’ont inspecté et interrogé son équipage d’une vingtaine de membres.
Concernant les sept suspects, “l’interdiction de voyager est une mesure coercitive limitant la liberté individuelle moins sévère que l’arrestation, et elle est imposée pour garantir que l’enquête pénale ne soit pas compromise et que les parties puissent être jointes au cours de l’enquête”, a déclaré un responsable de l’enquête. , Elina Katajamäki, du National Bureau of Investigation (NBI) citée dans le communiqué. Le nombre de suspects pourrait changer, a-t-elle ajouté.
Les enquêtes se poursuivent
La police a également repris ses investigations sous-marines qui avaient été interrompues lundi en raison du mauvais temps. Elle a révélé dimanche qu’une « trace de traînée » de plusieurs dizaines de kilomètres avait été identifiée sur les fonds marins. L’OTAN a annoncé vendredi qu’elle renforcerait sa présence militaire en mer Baltique.
L’Eagle S est soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » russe, terme désignant les navires qui transportent du pétrole brut et des produits pétroliers russes sous embargo. De nombreux incidents similaires ont eu lieu dans la Baltique depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022. Ces actions, visant notamment les infrastructures énergétiques et de communication, s’inscrivent, soulignent experts et responsables politiques, dans le contexte de la « guerre hybride » entre la Russie et la Russie. Les pays occidentaux, dans ce vaste espace maritime bordé par plusieurs membres de l’Otan, où Moscou dispose également de points d’entrée.