Verrons-nous un jour sur nos lacs des surfeurs courir sur l’eau à toute vitesse juchés sur des machines électriques ? C’est en tout cas ce que souhaite le conseiller national Marcel Dobler (PLR/SG), lui-même fan d’e-surf. Il vient de demander au Conseil fédéral une proposition visant à légaliser les planches de surf électriques et les e-foils en Suisse.
Les E-foils, planches courtes équipées d’un « hydrofoil » et propulsées par une hélice fonctionnant sur un moteur électrique, permettent de surfer à plus de 50 km/h sur l’eau, même sans vagues. Et s’ils sont autorisés dans de nombreux pays, dont la France, ils sont interdits ici.
En effet, l’ordonnance sur la navigation dans les eaux suisses stipule que «les véhicules gonflables et équipements similaires de divertissement et de plage ne peuvent pas être équipés d’un moteur». Mais la loi date de fin 1978. Elle ne couvre donc pas l’offre actuelle de bateaux, déplore Marcel Dobler.
“Le moteur électrique est immergé, les nuisances sonores sont silencieuses et inférieures à celles de n’importe quel autre moteur”, argumente le Saint-Gallois. Par ailleurs, il appartiendrait aux cantons de limiter les zones autorisées ou non pour les e-foils, précise-t-il. Il se dit également ouvert à l’introduction d’un permis de conduire pour les supporters. Mais il en est sûr : la légalisation entraînera de nouvelles offres de loisirs.
Quant à Berne, le Conseil fédéral n’a pas encore répondu. Mais on se souvient qu’un autre conseiller national du PLR, le Valaisan Philippe Nantermod, avait déjà demandé en 2023 d’autoriser les e-foils en Suisse. La réponse était claire : niet.
Autoriser ces e-surfs soulèverait notamment diverses questions de sécurité, comme celle de l’équipement minimum ou une obligation d’obtenir une autorisation pour les utilisateurs, a réagi le Conseil fédéral. Il a également rappelé que : « nos lacs et nos cours d’eau sont déjà soumis à de fortes contraintes en raison de l’augmentation du trafic de loisirs ».
