Les tests antidopage ratés de Jannik Sinner et d’Iga Swiatek ont suscité de nombreux débats dans le monde du sport au cours de l’année écoulée. Tennis365 nous a donné un aperçu exclusif du fonctionnement du programme antidopage dans le tennis.
Le numéro un mondial Jannik Sinner a échoué à un contrôle antidopage en mars dernier après la détection du stéroïde clostebol dans son corps. L’Italien a réussi à prouver qu’il n’était pas responsable de ce résultat positif, arguant que la substance était entrée dans son organisme via un produit utilisé par l’un de ses collègues pour soigner une petite blessure.
L’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) a accepté les explications de Sinner, lui épargnant une suspension, même si la décision est actuellement contestée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), dont le cas sera examiné en 2025.
De son côté, la quintuple championne du Grand Chelem, Iga Swiatek, a été suspendue d’un mois en novembre à la suite d’un test positif à la trimétazidine, un médicament contre l’angine. L’ITIA a accepté son argument selon lequel le test positif était dû à la contamination d’un médicament destiné à lutter contre le décalage horaire.
Dans ce nouvel extrait d’un entretien prolongé exclusif avec Karen Moorhouse, PDG de l’ITIA, nous avons eu un aperçu détaillé de la mise en œuvre du programme antidopage dans le tennis, ainsi qu’un aperçu des coulisses d’une organisation qui a également supervise le programme anti-corruption dans le sport.
Pourriez-vous expliquer la création de l’ITIA et les relations que l’organisation entretient avec les principaux acteurs du tennis ?
Karen Moorhouse : Nous avons été créés par les sept membres du tennis : l’ITF, l’ATP, la WTA et les quatre tournois du Grand Chelem. Essentiellement, ils ont identifié le domaine de la lutte contre la corruption dans le tennis comme un secteur nécessitant une coopération collective pour relever ce défi. C’est un grand hommage à ces instances du tennis qu’elles aient reconnu l’importance de la corruption dans le sport et la nécessité d’y répondre ensemble.
Quand l’ITIA a-t-elle été créée ?
Karen Moorhouse : Nous avons été créés en 2021 et début 2022, nous avons également pris la responsabilité du programme antidopage du tennis. Nous avons été créés par les membres, financés par les membres, mais sur une base indépendante. Notre conseil d’administration compte neuf membres, un représentant de chaque membre, les Grands Chelems étant représentés collectivement. Nous comptons également cinq membres indépendants, ce qui garantit que la majorité du conseil d’administration est indépendante. L’exécutif prend alors toutes les décisions opérationnelles, en toute indépendance des membres.
Qui supervisait la lutte contre la corruption et la lutte contre le dopage dans le tennis avant 2021 ?
Karen Moorhouse : L’Unité d’intégrité du tennis était en place avant l’ITIA et faisait partie de l’ITF. Il a été décidé de la retirer de l’ITF pour établir clairement qu’il s’agit d’une société complètement distincte dotée d’un conseil d’administration indépendant. Cela a été une pièce maîtresse pour les membres. Les signataires du Code de l’AMA sont des fédérations internationales, l’ITF reste donc signataire du Code de l’AMA pour le tennis, mais a entièrement délégué la responsabilité à l’ITIA concernant tous les cas et décisions.
Comment fonctionne le programme antidopage ?
Karen Moorhouse : Nous disposons d’une équipe antidopage au sein de l’ITIA qui supervise le programme et travaille en étroite collaboration avec nos équipes de renseignement et d’enquête pour garantir que nous sommes guidés par des informations pertinentes. Nous disposons également d’une équipe pédagogique qui dispense des formations antidopage. Au niveau des échantillons, nous travaillons avec une société appelée IDTM qui réalise la majorité des tests. Nous faisons appel à d’autres entreprises et associations nationales pour effectuer des tests dans différents pays afin d’optimiser notre efficacité.
Participez-vous à des tournois spécifiques chaque année ?
Karen Moorhouse : Cela varie d’une année à l’autre. Nous serons toujours présents aux Grands Chelems pour garantir un nombre approprié de tests lors de ces événements, et nous participerons aux compétitions ATP, WTA et ITF tout au long de l’année pour couvrir un bon échantillon de participants. Après les tests, les échantillons sont envoyés à des laboratoires accrédités par l’AMA pour évaluer la présence de substances interdites.
Que se passe-t-il si un test révèle la présence d’une substance interdite ?
Karen Moorhouse : Nous recevons une notification du laboratoire indiquant qu’un test est positif. Nous entamons alors un processus pour nous assurer que tout est en ordre avant d’en informer le joueur. À ce stade, nous enverrons une lettre préalable à l’accusation, qui pourra conduire à une suspension provisoire. Le joueur dispose alors d’un délai pour répondre à cette notification, qui est un document détaillé, avant d’éventuellement être inculpé.
Dans le prochain extrait de notre entretien exclusif avec Karen Moorhouse, nous discuterons de ce qui arrive à un joueur lorsqu’il est informé d’un test positif.
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