Dans son dernier discours à l’occasion de l’anniversaire de la glorieuse Marche Verte, le Souverain a indiqué que «la question de notre intégrité territoriale est dans une phase qui nécessite la mobilisation permanente de tous».
Et c’est précisément ce quemobilisation accrue» sur lequel SM le Roi avait insisté, ce qui a permis de convaincre certains pays latino-américains de « lala justice de notre Cause et contrecarrer les manœuvres des adversaires» du Maroc.
De l’Équateur au Panama, en passant par le Pérou, le Brésil, le Paraguay et plus récemment le Chili, les expressions de soutien à la position marocaine ont certes pris différentes formes, mais elles convergent vers une seule réalité : la crédibilité et le réalisme de l’initiative d’autonomie pour résoudre le problème. Les différends artificiels autour du Sahara marocain sont les meilleurs alliés de l’argumentation sur les bons droits du Maroc dans ses provinces du sud.
En octobre, la République de l’Équateur a décidé de suspendre sa reconnaissance de la pseudo « RASD », qu’elle avait reconnue en 1983, avec l’ouverture d’une soi-disant ambassade en 2009.
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Cette décision, qui ouvre un nouveau chapitre dans les relations entre Rabat et Quito, s’inscrit dans la continuité de la dynamique impulsée par SM le Roi, pour renforcer les liens avec le sous-continent, depuis la tournée royale dans les pays d’Amérique latine en 2004.
Un mois plus tard, c’était au tour du Panama de lui emboîter le pas en suspendant ses relations diplomatiques avec la « RASD ».
Cette succession de victoires a fait dire à Miguel Angel Rodriguez Mackay, ancien ministre péruvien des Affaires étrangères et fin connaisseur du droit international, que les retraits de reconnaissance de la pseudo « RASD » sont «inévitable».
«La pseudo RASD, on le sait, n’existe pas en droit international (…) et la décision panaméenne s’inscrit dans la tendance internationale écrasante qui, ces derniers temps, reconnaît, d’une part, la souveraineté du Royaume du Maroc sur son Sahara, et d’autre part, confirme son adhésion totale à la proposition d’autonomie», a poursuivi l’ancien chef de la diplomatie péruvienne.
Si le Panama avait été le premier pays de la région latino-américaine à reconnaître la soi-disant « RASD » en 1978, il faut souligner qu’avec le retrait de cette reconnaissance, près de cinq décennies de tromperies et de mensonges ont disparu sous les coups d’un climat serein. , une diplomatie marocaine proactive et dynamique.
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A cet égard, le doyen de la Faculté de droit de l’Université de Colombie (UNICOC), Hernan Olano, a expliqué la démarche marocaine, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, dans la défense de l’intégrité territoriale et qui marque une «passage d’une approche réactive à une approche proactive» pour la défense de la première cause nationale.
Hernan Olano a également souligné le rôle de la diplomatie parlementaire et des organisations de la société civile dans cette bataille, notamment en Amérique latine.
Ainsi, en novembre, le Sénat paraguayen a apporté un soutien sans équivoque à l’intégrité territoriale du Maroc, tout en insistant pour que le gouvernement de ce pays adopte la même position.
Dans une résolution approuvée par la séance plénière de cette institution législative, il a été question de l’initiative d’autonomie comme seule base pour parvenir à une solution pacifique, juste, durable et mutuellement acceptable au différend au Sahara, dans le cadre du respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume.
Début décembre, la Chambre des députés du Paraguay a exhorté le gouvernement de ce pays à exprimer son soutien explicite à l’Initiative marocaine au sein des espaces et forums internationaux auxquels elle participe.
Auparavant, le Sénat brésilien s’était exprimé en faveur du plan d’autonomie et le ministre brésilien des Affaires étrangères avait salué, depuis Rabat, les efforts sérieux et crédibles déployés par le Royaume pour avancer vers un règlement de ce différend.
Dans un développement remarquable de la position de son pays sur la question nationale, le ministre chilien des Relations extérieures de la République du Chili, Alberto Van Klaveren, a exprimé : «Le soutien constant du Chili à (…) une solution juste, pragmatique, durable, réaliste, viable, définitive et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, dans le cadre de l’initiative présentée par le Maroc aux Nations Unies en avril 2007».
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Au Pérou, qui a retiré sa reconnaissance de la soi-disant « RASD » en 2023, des voix parlementaires, dont celle du député Ernesto Bustamante, insistent pour que ce pays rejoigne les trente États qui ont ouvert des consulats dans les provinces du sud.
Dans les instances législatives régionales, la dynamique est aussi inexorable qu’au niveau diplomatique. La création récente d’un Forum économique Maroc-Amérique latine-Caraïbes s’inscrit dans le cadre des nombreuses avancées réalisées par la diplomatie parlementaire.
Ce Forum rassemble la Chambre des conseillers et plusieurs parlements régionaux d’Amérique latine et des Caraïbes pour renforcer les relations stratégiques entre les partis et établir un cadre institutionnel formel et permanent pour le dialogue parlementaire interrégional.
La partie latino-américaine comprend le Parlement du Mercosur (Parlasur), le Parlement centraméricain (Parlacen) et le Parlement andin (Parlandino).
Le Forum des présidents des pouvoirs législatifs d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique (FOPREL), au sein duquel le Maroc bénéficie du statut de « Partenaire avancé », a récemment salué l’Initiative Royale Atlantique, une position on ne peut plus claire en faveur de l’Initiative Royale Atlantique. Approche marocaine.
Au-delà des arènes diplomatique et parlementaire, le Maroc a également gagné la bataille de l’opinion publique latino-américaine, notamment universitaire et médiatique, en érodant progressivement et patiemment les justifications éculées du Polisario et de ses partisans idéologiques. regroupés au sein du Forum de Sao Paolo.
L’obsolescence de la thèse séparatiste en Amérique latine est le signe d’un inévitable changement de perception de la question du Sahara parmi les élites de cette région.
Autrefois entretenu grâce aux généreux financements algériens, l’édifice érigé par les indépendantistes en Amérique latine vacille face à une diplomatie marocaine crédible et persévérante. Il est promis d’être balayé rapidement par le vent de la raison et de la réalité du terrain.
Par Rachid Mamouni (MAP)
29/12/2024 à 13h36