Le maire de Québec souligne les grands objectifs qui l’animent depuis son arrivée en politique. Et cela ne changera pas à l’approche des prochaines élections municipales, prévues en novembre prochain, promet Bruno Marchand.
Interrogé sur les projets qu’il compte gérer en 2025, le maire Marchand est catégorique : « on garde les mêmes », dit-il. Trois ans plus tard, il reste concentré sur des priorités alignées sur les promesses faites lors de la campagne électorale.
Sans cibler de projets précis, il énumère cinq projets à poursuivre.
Le logement d’abord
Sans surprise, comme lors du précédent exercice similaire mené pour l’année 2024, l’administration Marchand vise d’abord le logement.
« Nous sommes profondément convaincus que tous les logements doivent être construits. Des logements extrêmement chers aux logements moyennement chers en passant par les logements bon marché », explique le maire.
Face à la pénurie, la Ville de Québec a annoncé fin 2023 son ambition de construire quelque 80 000 nouveaux logements d’ici 2040.
Mais même si le logement est en croissance, la situation du logement demeure difficile dans la région de Québec. Dans son plus récent rapport, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) lui a attribué le taux d’inoccupation de logements locatifs le plus bas de la province, soit 0,9 %.
«Mais il est très clairement indiqué dans le bulletin de la SCHL que le Québec accueille plus de monde que jamais.»
— Bruno Marchand, maire de Québec
La Communauté métropolitaine de Québec connaît actuellement le taux de croissance démographique le plus élevé au Québec et devrait dépasser le million d’habitants d’ici 2040.
La Ville de Québec a ainsi augmenté ses investissements dans la construction de logements sociaux. Elle y consacrera 71,2 millions en 2025. Au cours des quatre dernières années, les sommes réservées à ces fins ont triplé, alors qu’elles étaient de 24,3 millions en 2022.
Ville sûre
L’évolution de la « criminalité » au Québec a fait couler beaucoup d’encre au cours de la dernière année. Reste à savoir ce que 2025 nous réserve à cet égard, mais la Ville s’est renforcée pour y faire face.
Ainsi, dans son plus récent budget, l’administration Marchand a injecté plus de 10 millions de dollars supplémentaires pour gonfler les rangs de son Service de police et de son Service de protection contre les incendies.
Ces investissements dans la main-d’œuvre permettront la plus forte augmentation de main-d’œuvre depuis 25 ans. Au cours des deux prochaines années, 173 postes seront ouverts dans les deux services.
Et en bonne santé
La santé a été évoquée plus souvent dans le discours du maire ces derniers mois. Il continuera à en faire une priorité l’année prochaine, promet-il.
« Quand j’en parlais au début, les gens pensaient que ça n’avait rien à voir avec une ville. Une ville peut créer la santé pour ses citoyens. Cela aussi est en train de changer», exprime-t-il, particulièrement préoccupé par le sort des personnes âgées.
La Ville de Québec a également annoncé, à compter de 2026, la mise en place de « zones piétonnes pour aînés », inspirées des Senior Pestrian Zones de New York. Les critères de mise en œuvre de tels développements seront définis au cours de l’année prochaine.
« Nous travaillerons pour que vous puissiez rester dans la ville que vous avez choisie, dans le quartier que vous avez choisi, dans la rue que vous avez choisie, et oui, l’aménagement d’une ville fait en sorte que vous puissiez y rester. plus longtemps, et c’est sain», explique M. Marchand, allant jusqu’à parler de «révolution».
Mobilité partout
Thème du jour s’il en est, la mobilité touche tout le monde. Les embouteillages n’ont fait qu’empirer au cours de la dernière année, constate le maire. Et la situation va continuer à se détériorer avec la forte croissance démographique attendue, anticipe-t-il, le pied sur l’accélérateur pour ralentir la tendance.
Le tramway est officiellement remis sur les rails, mais n’est qu’« une carte dans le portefeuille », insiste Bruno Marchand.
« Si on compte sur le tramway pour tout résoudre, c’est faux. Le tram va arranger les choses, mais il ne fera pas tout.»
— Bruno Marchand, maire de Québec
Et cela ne sera pas sur les rails avant 2033. D’ici là ?
« Il faut miser sur la mobilité active, la micromobilité », selon lui. L’année 2025 marquera également la première année du déploiement du plan d’aménagement du Réseau de Transport de la Capitale (RTC) financé par la taxe d’immatriculation, principalement dans les banlieues nord et est.
Un nouveau tracé de type Métrobus pour Val-Bélair, Lebourgneuf et Sainte-Foy, un service Flexibus à Cap-Rouge, 500 nouveaux àVélo et des aménagements pour un Park-O-Bus dans le secteur du Lac-Saint-Charles verront le jour. jour de cette première année.
L’administration Marchand voit dans une offre renforcée de différents services une manière de ralentir l’expansion du parc automobile qui s’accélère. Mais « ce n’est pas une guerre contre les voitures, il restera des voitures », insiste le maire.
Dans les quartiers
Enfin, le maire Marchand cite les infrastructures de quartier et les rues achalandées de toute la périphérie comme des domaines à continuer de déployer.
Les activités gratuites pour les familles ont été préservées dans le dernier budget de son administration, malgré un contexte économique complexe, a-t-il souvent souligné.