croix | Coupe du – Besançon : Pourquoi les Français ne peuvent pas concourir

18 ans, presque une éternité. Cela faisait 18 ans qu’un Français ne montait pas sur un podium en Championnat du de cyclo-cross. Francis Mourey est le dernier à avoir réalisé ce qui ressemble désormais à une chimère, une légende, tant les Français sont loin du compte dans les sous-bois, alors que la Coupe du monde s’arrête dimanche à Besançon. Cela est vrai au moins chez les adultes. Car chez les jeunes, les espoirs français et les juniors cumulent les bons résultats, à l’image des Championnats d’Europe qui ont eu lieu en octobre, en Espagne. Chez les femmes, Célia Géry a par exemple remporté le titre chez les juniors. Mais alors pourquoi ne confirment-ils pas au plus haut niveau ?

“En , le cyclo-cross est considéré comme une discipline hivernale pour préparer la saison sur route, c’est culturel”explique Steve Chainel, un coureur qui a combiné sa carrière de coureur sur route professionnel et de crossman. Ce statut de discipline de second ordre sert les coureurs qui voudraient s’investir à 100%, car le vélo reste “surtout” la route en France. « Pour un coureur comme Soren Bruyère Joumard (Junior 1) qui remporte une manche de Coupe du Monde, pas sûr que de son côté ou celui des managers français on se soucie de savoir s’il peut devenir Champion du Monde parmi les élites. On espérera plutôt qu’il réalise un top 5 sur Paris-Roubaix ou les classiques flandriennes »analyse notre consultant.

Soren Bruyère Joumard a remporté l’étape de Coupe du Monde à Dublin (Irlande)

Crédit : Getty Images

Des coureurs polyvalents de retour

La prédominance de la route sur les sous-bois trouve sa source à la racine. Il n’existe pas vraiment d’équipes exclusivement dédiées au cyclo-cross en France, à l’exception d’AS Bike Racing qui compte notamment dans ses rangs le Français David Menut. Il est à ce jour le meilleur coureur Elite, classé 22ème au classement UCI, son meilleur résultat étant un Top 10 lors de l’épreuve de Coupe du Monde de Hulst.

Il a également terminé 6ème à Pontevedra aux Championnats d’Europe, ce dont s’est réjoui François Trarieux, entraîneur des équipes de France CX. “A 32 ans, il vit la meilleure période de sa carrière. Alors qu’il figurait dans le Top 10 mondial en Juniors et Espoirs, il fait partie des coureurs restreints pendant des années en France et des 90% qui ont arrêté le cyclo-cross à la fin des Espoirs parce que les équipes pros ne l’ont pas fait. croire au cyclo-cross”a-t-il déclaré dans une interview à Direct Vélo.

David Menut, meilleur coureur français au classement cyclo-cross UCI, classé 22ème

Crédit : Getty Images

L’un des seuls à avoir cru au cyclo-cross en France était le manager de la FDJ, Marc Madiot. « On était très bien équipés pour s’entraîner, mais quand nos adversaires travaillaient la technique, on était sur le Tour du Limousin »raconte Steve Chainel, qui a joué sous les ordres des Mayennais de 2011 à 2012.

Un Français veut gagner le Tour, tandis qu’un Belge veut gagner le Superprestige

Car dans les sous-bois, ce qui compte le plus, c’est la technique, comme l’explique l’entraîneur François Trarieux. «Quand Aubin (Sparfel) préparait la Coupe du monde à Zurich, il faisait déjà du cyclo-cross chez lui.» Sauf que ce travail essentiel n’est possible que parce que le coureur de 18 ans n’est pas encore passé entre les mailles du filet des équipes professionnelles qui élaborent les calendriers de leurs coureurs et abandonnent généralement le cyclo-cross. Mais cela pourrait changer, selon l’homme de 41 ans. « Léo Bisiaux et Aubin Sparfel sont d’excellents crossmen et d’excellents pilotes, qui ont compris qu’il était possible de combiner les deux.

Sparfel, 17 ans, a résisté à Mason : la France championne du monde du relais mixte

Crédit vidéo : Eurosport

« Nous ne pouvons pas nous cacher derrière le fait que nous n’avons pas de talents, nous les avons. Sauf que depuis qu’ils sont petits, ils veulent gagner un Tour de France, un Paris-Roubaix… alors qu’en Belgique, il veut être champion du monde ou gagner le Superprestige (championnat de cyclo-cross) »ajoute-t-il. Pour comprendre la situation, Steve Chainel compare la situation du CX à celle du basket français. « Le basket français se porte très bien, mais moins bien que les Américains car c’est un sport américain. Le cyclo-cross, c’est exactement la même chose, c’est un sport belge et néerlandais. Il suffit de voir la liesse populaire à chaque course organisée à Quiévrain pour s’en rendre compte.

Fournisseur de talents

Cependant, le cyclo-cross suscite toujours de l’intérêt. Dans les Coupes de France, il y a beaucoup de participants, comme nous le raconte Steve Chainel. « C’est fou le nombre de coureurs d’élite qui veulent faire du cyclo-cross pour se faire plaisir pendant la période hivernale. Mais l’intérêt du très haut niveau et de chercher un titre de champion du monde élite, il n’y est pas.montre les Vosges.

Si les crossmen français ne ramènent pas de médailles aux championnats du monde et ne rivalisent pas avec les meilleurs internationaux, cela paiera plus tard. « Anthony Turgis, vainqueur de l’étape Troyes du Tour de France, est aux belles heures du cyclisme français même s’il est issu du cyclo-cross »accueille le grand ambassadeur du CX en France. Pas de médailles, mais pourvoyeur de bons coureurs sur route, le cyclo-cross français n’est pas prêt de changer.

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Turgis : « Gagner sur le Tour est le Saint Graal »

Crédit vidéo : Eurosport

 
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