Les Jaunards affrontent une nouvelle fois une équipe « lourde » et puissante d’avant pour terminer l’année 2024. Un ultime test pour valider une première partie de saison réussie, pour l’instant.
Les plats principaux se succèdent à Clermont. Au milieu de cette période magique, les Jaunard s’apprêtent à manger une fougasse montpelliéraine après avoir dégusté un robuste plat irlandais et des grattons de La Rochelle qui ont presque ravi leurs papilles. Derrière le Leinster et La Rochelle, l’ASM termine l’année avec une nouvelle équipe « lourde » à affronter. A la veille de son déplacement en Charente-Maritime, Christophe Urios se méfiait déjà plus que tout de cette dernière rencontre de 2024, face à Montpellier. « Certains garçons comme Étienne (Falgoux, NDLR) ou Fritz (Lée) besoin de souffler, surtout compte tenu du combat qui nous attend la semaine prochaine, » a anticipé le manager clermontois. Si le Leinster ne ressemble pas à La Rochelle, le MHR a en revanche un profil d’équipe presque similaire aux Rochelais. En effet, passer de Will Skelton à Billy Vunipola ou de Levani Botia à Lenni Nouchi ne sera pas l’occasion de jouer « léger ». Au contraire, les coéquipiers de Barnabé Massa devront confirmer leurs progrès fulgurants en jeu vers l’avant et en conquête. Car après avoir démoli les packs d’attaquants de Vannes, Castres ou Trévisans, la bande à Thomas Ceyte attendait de passer à la révélation des deux des trois meilleures équipes d’Europe pour se jauger. En touche, tout ou presque se passe bien avec un tandem Massa-Fourcade précis et un Tixeront qui plane depuis plusieurs mois.
La mêlée, un secteur à consolider
En revanche, les Jaunards ont souffert en mêlée fermée sur le terrain du Leinster mais ont su redresser la situation à Marcel-Deflandre, notamment en fin de match, avec un penalty rageur obtenu dans le camp jaune et noir qui aurait pu a permis aux Auvergnats de signer le gros coup de la 12e journée. Mais la marge de progression reste immense pour une équipe qui a connu tant de changements à l’intersaison. Giorgi Akhaladze a par exemple pris sa revanche après avoir été puni à Dublin, en faisant preuve d’une énorme activité dans le jeu au sol et, surtout, en tenant tête au diabolique axe droit des Rochelais. Face à la puissance des attaquants montpelliérains, qui ont mis à mal les Franciliens le week-end dernier, la mêlée va devoir monter d’un cran pour conserver ses propres ballons, et lancer un jeu offensif qui ne demande qu’à éclater puisque la symphonie jouée contre Bordeaux-Bègles le 2 novembre.
Le poids revient dans le pack
Pour ce faire, Christophe Urios aura encore l’embarras du choix au moment de composer son huit de pointe. Derrière l’inamovible Marcos Kremer, choisi en premier par le manager audois, plusieurs options s’offrent au patron de l’ASM pour contrer les golgoths héraultais. Étienne Falgoux et Fritz Lee feront notamment leur retour chez Michelin ce samedi, tandis que Thibaud Lanen et Thomas Ceyte se sont parfaitement relancés à La Rochelle. Sans faire de bruit, mais toujours aussi intraitable dans le jeu au sol, Alexandre Fischer devrait également avoir les faveurs de son entraîneur, lui qui a jusqu’ici réussi à enchaîner les performances de haut vol. Fort de sa meute, Clermont tentera donc de rester invaincu à domicile lors du match aller pour terminer l’année en beauté…
Clermont en avance sur ses horaires de passage
Symbole éclatant des progrès colossaux réalisés par l’ASM ces derniers mois, les Jaunards comptent 33 points au classement après douze journées, soit sept points de plus que les deux dernières saisons, à la même période. Cinquièmes avant la dernière rencontre du match aller, les Auvergnats ont su rectifier leur très mauvais début de saison à l’extérieur, récupérant notamment cinq points entre Lyon et La Rochelle. Un bon début qui demande désormais confirmation.