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en France, la recherche encore balbutiante
Une infirmière discute avec une femme enceinte avant son accouchement à l’hôpital des Diaconesses, à Paris, le 17 novembre 2020. MARTIN BUREAU / AFP

C’est un sujet encore très peu documenté en . Alors qu’aux États-Unis, les statistiques ethniques aidant, les études sont nombreuses, les recherches sur les « préjugés raciaux implicites » en matière de santé, ces préjugés et stéréotypes inconscients susceptibles d’entraîner des différences dans la prise en charge des patients, demeurent. confidentiel en France. Les travaux publiés se sont jusqu’à présent concentrés sur les domaines des soins périnatals et des urgences.

« J’ai commencé à m’intéresser à cette question au début des années 2010 car les discriminations vécues dans différentes sphères de la vie sociale ne pouvaient à elles seules expliquer les inégalités de santé maternelle et périnatale que l’on constatait. Au-delà de la discrimination exercée consciemment, il nous a semblé qu’une discrimination inconsciente était à l’œuvre parmi les professionnels de santé »explique Elie Azria, gynécologue-obstétricien, chef de service maternité de l’hôpital Paris Saint-Joseph.

Pour documenter cette hypothèse, il a coordonné et construit avec les membres de l’équipe de recherche en épidémiologie périnatale et obstétricale pédiatrique (Epopé-Inserm) à laquelle il appartient, un programme de recherche, appelé « BIP » (biais implicite en périnatalité). , financé par l’Agence nationale de la recherche et lancé en 2019. L’idée étant de faire la lumière sur les différences de traitement entre les femmes nées en France et les femmes migrantes.

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