Monica Sabolo
“Le Bastion des Larmes”, d’Abdellah Taïa (Julliard, 213 p.)
Youssef, professeur marocain exilé en France depuis vingt-cinq ans, retourne dans son village natal pour liquider l’héritage familial. Ce retour aux origines fait ressurgir le passé, notamment le souvenir de ses jeunes années avec ses six sœurs, figures excessives et sublimes, dont la présence enflamme ce splendide roman qui a remporté le Prix de décembre.
Marion Ruggieri
« Houris », de Camel Daoud (Gallimard, 416 p.)
Enceinte, Aube décide de retourner dans son village natal, où elle a été égorgée à l’âge de 5 ans, le 31 décembre 1999. Par l’intermédiaire de son narrateur qui a perdu la parole depuis cette nuit sanglante, Kamel Daoud donne corps à la guerre. Guerre civile algérienne dans les années 1990 qui a fait 200 000 morts. C’est dur, brillant. Un Goncourt magistral.
Catherine Robin
“The Crime Criers. La Belle époque du fait divers”, by Sylvain Venayre and Hugues Micol (La Découverte/Delcourt, 144 p.)
Un historien et scénariste passionnant, spécialiste du XIXe siècle, qui ne connaît pas