Rome dénonce l’arrestation « inacceptable » d’un journaliste italien en Iran
Rome a dénoncé vendredi l’arrestation “inacceptable” d’une journaliste italienne, Cecilia Sala, le 19 décembre par la police de Téhéran, qui se trouve depuis dans une cellule d’isolement de la prison d’Evin, selon son employeur.
L’ambassade et le consulat italiens à Téhéran suivent le cas de la journaliste et l’ambassadrice de Rome en Iran, Paola Amadei, lui a rendu visite aujourd’hui pour s’assurer de ses conditions de détention, a indiqué plus tôt dans la journée le ministère italien des Affaires étrangères. La jeune femme, âgée de 29 ans selon le média, a pu passer deux brefs appels à sa famille ces derniers jours, selon la même source.
Le ministre de la Défense, Guido Crosetto, l’a pour sa part dénoncé en obtenant sa libération.
Cecilia Sala est arrivée en Iran le 12 novembre avec un visa de journaliste et aurait dû rentrer en Italie le 20 mais elle a été arrêtée la veille de son retour et se trouve depuis dans une cellule isolée de la prison de haute sécurité d’Evin, à Téhéran, selon à son employeur, Chora Media, un site publiant des podcasts.
“L’Italie et l’Europe ne peuvent tolérer cette arrestation arbitraire”, a écrit Chora Media sur Facebook, en référence à une journaliste qui fait son travail “scrupuleusement, avec attention, passion et professionnalisme”.
La jeune femme travaille également pour le quotidien Il Foglio, proche de la droite.
“Le journalisme n’est pas un crime”, a écrit vendredi Claudio Cerasa, le patron du quotidien, sans son éditorial.
Il Foglio rappelle que selon Reporters sans frontières (RSF), l’Iran occupe la 176ème place, sur 180 pays cités, en ce qui concerne la liberté de la presse.