Les réformes économiques menées durant ses dix années à la tête de l’Inde ont transformé le pays en une puissance mondiale. L’ancien Premier ministre indien Manmohan Singh est décédé jeudi 26 décembre à l’âge de 92 ans, a annoncé l’actuel dirigeant du pays. Narenda Modi a confirmé le décès de l’ancien chef du gouvernement dans un message posté sur X, affirmant que l’Inde « pleure la perte de l’un de ses plus éminents dirigeants ».
Manmohan Singh a été transporté dans un hôpital de New Delhi après avoir perdu connaissance à son domicile jeudi, mais n’a pas pu être réanimé, selon un communiqué du All India Institute of Medical Sciences.
L’ancien Premier ministre, en poste de 2004 à 2014, est reconnu pour avoir supervisé le boom économique en Inde, la quatrième économie d’Asie, au cours de son premier mandat, même si le ralentissement de la croissance au cours des années suivantes a gâché son deuxième mandat.
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Croissance de 9 % par an
Né en 1932 dans le village de Gah, dans l’actuel Pakistan, Manmohan Singh a étudié l’économie à Cambridge et à Oxford. Il n’a jamais exercé de fonctions électives avant d’occuper la plus haute fonction du pays.
C’est en 1991 qu’il a été demandé au gouverneur de la banque centrale indienne d’aider le pays à sortir de la pire crise financière de son histoire moderne. Au cours de son premier mandat, l’économie indienne a connu une croissance annuelle de 9 pour cent, donnant au pays l’influence internationale qu’il recherchait depuis longtemps.
Il a également conclu un accord nucléaire historique avec les États-Unis qui, selon lui, aiderait l’Inde à répondre à ses besoins énergétiques croissants. Connu sous le nom de « M. Clean», Manmohan Singh a néanmoins vu son image ternie au cours de ses dix années au pouvoir après la révélation d’une série d’affaires de corruption.
M. Singh, qui affirmait qu’il serait mieux traité par l’histoire que par ses contemporains, était devenu un critique virulent de la politique économique de Narendra Modi, mettant également en garde contre les risques que les tensions communautaires croissantes faisaient peser sur la démocratie indienne.
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