Après deux ans de crise, la situation semble s’éclaircir pour les acheteurs. La Franche-Comté est la région la plus attractive sur le marché immobilier, avec des prix abordables, notamment dans l’ancien.
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Le marché immobilier de Franche-Comté, qui regroupe les départements du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, est marqué par des évolutions contrastées en 2024. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et d’incertitudes économiques, la Franche-Comté conserve une attractivité liée à ses prix abordables, notamment sur le marché de l’ancien.
Pour la deuxième année consécutive, les volumes de transactions sont en baisse dans tous les départements de Franche-Comté. “Nous sommes dans une situation de crise immobilière. Nous atteignons des niveaux en termes de volumes de transactions, non atteints depuis longtemps, avec des prix en baisse et avec une nouvelle situation qui est alarmante.», précise Me Jean-Fabien Mogé, président de la Chambre Interdépartementale des Notaires de Franche-Comté. En cause, une hausse significative des prix qui s’est traduite par une hausse historiquement brutale des taux d’intérêt, bloquant l’octroi de crédit aux acheteurs.
Cette tendance, amorcée en 2023, se poursuivra en 2024 avec des baisses des ventes immobilières comprises entre -9% en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, et -14% dans le Doubs et le Jura. Ces baisses restent toutefois moins importantes que celles enregistrées l’année précédente, qui variaient entre -17% et -20%.
Au niveau national, le bilan dressé par les Notaires de France est tout aussi sombre pour l’année 2024. Le volume total des ventes de logements a baissé de -17% sur un an, avec seulement 780 000 transactions enregistrées. Cette enquête révèle que les prix des logements continuent de baisser dans la majorité des grandes villes. Ce qui permet alors d’acquérir un bien un peu plus spacieux pour des mensualités équivalentes à celles d’avant.
Mais la Franche-Comté se démarque comme l’une des régions les plus accessibles de France métropolitaine avec un prix médian des maisons anciennes à 140 000 euros et un prix au mètre carré des appartements anciens à 1 730 euros. Ces chiffres masquent toutefois d’importantes disparités entre départements. Les prix des maisons individuelles oscillent entre 118 000 euros en Haute-Saône et 197 300 euros dans le Doubs. Pour les appartements anciens, les prix varient de 930 euros le mètre carré en Haute-Saône à 1 910 euros dans le Doubs.
La baisse des volumes de ventes immobilières s’accompagne d’une baisse générale des prix sur un an pour la plupart des biens immobiliers, traduisant un rééquilibrage du marché après plusieurs années de hausse. “Nous sommes sur le point de redémarrer le marchédit Me Mogé. La crise dure depuis deux ans et le redémarrage est enfin arrivé, avec une baisse des prix, sans compter que les banques prêtent à nouveau et que les taux d’intérêt continuent de baisser. On assiste aujourd’hui à un renouveau de l’immobilier qui, nous l’espérons, se confirmera.» Il explique que depuis deux ans, on constate un ralentissement des investissements, avec des prix qui restent bloqués et des transactions stoppées. “À un moment donné, les propriétaires ont besoin de vendre et donc de baisser le prix de leur bien, parfois même en dessous de sa valeur.»
Il émet cependant des réserves sur les nouveaux logements et espère des mesures incitatives pour l’accès aux nouveaux logements.
Pour les appartements anciens, le prix du mètre carré a baissé de -4,2% dans le Doubs, pour atteindre 1.910 euros, et de -7,2% en Haute-Saône, pour s’établir à 930 euros. Dans le Territoire de Belfort, après une baisse de -4,2% en 2023, les prix baissent encore de -2,0% pour atteindre 1.180 euros le mètre carré. Les maisons anciennes présentent des évolutions de prix contrastées selon les départements.
Le Doubs et le Territoire de Belfort enregistrent des baisses significatives respectivement de -6,0% et -8,2%, tandis que la Haute-Saône affiche une légère hausse de +1,3%. Sur dix ans, les hausses sont modérées et inférieures à +2 % par an en moyenne. “Les capacités d’emprunt se sont nettement améliorées, on peut donc espérer que le marché existant sera redynamisé.», confie M. Mogé.
Il y a selon lui une explication au fait que la Haute-Saône est le seul département qui connaît une légère hausse. Il estime que les propriétés de grande valeur, dont les prix étaient très élevés, ont subi une baisse significative, les propriétaires étant contraints de vendre leur propriété. Où, en Haute-Saône, les prix des biens restent modérés, et n’ont pas besoin d’être vus à la baisse.
Dans le Doubs, le prix des appartements à Besançon varie entre 1 640 euros le mètre carré dans le quartier Vaites-Clairs Soleils et 2 310 euros en centre-ville.
Les communes de périphérie, comme Grand-Charmont, proposent des prix plus accessibles à partir de 850 euros le mètre carré. Les maisons anciennes connaissent une baisse de -6,0%, avec un prix médian de 197.300 euros. Les terrains à bâtir, bien qu’en baisse de -1,6%, restent stables à moyen terme avec un prix médian de 65 000 euros.
Dans le Jura, les maisons anciennes présentent des évolutions contrastées. Si les prix augmentent à Foucherans (+7%) et Champagnole (+14,7%), d’autres communes comme Lons-le-Saunier enregistrent une baisse de -4%. Le prix médian des appartements est de 1 440 euros le mètre carré, en baisse de -2,0%, avec des baisses significatives dans le quartier Saint-Claude, où la baisse atteint -16,8%.
En Haute-Saône, le prix des maisons anciennes augmente légèrement de +1,3%, pour atteindre 118 000 euros. Les appartements anciens enregistrent une baisse notable de -7,2%, avec un prix au mètre carré de 930 euros. Les terrains constructibles, bien que minoritaires, affichent une stabilité globale à un prix médian de 33.500 euros.
Dans le Territoire de Belfort, près de 70 % des transactions concernent la ville de Belfort, où les prix des appartements oscillent entre 620 euros le mètre carré au sud et 1 330 euros à l’est. Les maisons anciennes ont connu une baisse générale de -8,2%, avec un prix médian de 167.300 euros.