Sur la base de quatre attaques « emblématiques » au Liban, Amnesty accuse Israël de « crimes de guerre »

Sur la base de quatre attaques « emblématiques » au Liban, Amnesty accuse Israël de « crimes de guerre »
Sur la base de quatre attaques « emblématiques » au Liban, Amnesty accuse Israël de « crimes de guerre »

Quatre attaques israéliennes au Liban, qui ont tué au moins 49 civils et anéanti des familles entières, ont été menées contre des immeubles d’habitation sans avertissement, et toujours sans aucune preuve qu’elles avaient visé des cibles militaires, révèle un rapport d’Amnesty International jeudi 12 décembre. L’ONG a ainsi documenté les attaques menées à al-Aïn (Békaa) le 29 septembre, Aïto (Liban-Nord) le 14 octobre, Baalbeck le 21 octobre et l’attaque du chef-lieu de la municipalité de Nabatiyé (Liban-Sud) le 16 octobre dernier.

Après avoir enquêté sur les lieux, analysé des images satellite et des dizaines de photos et vidéos provenant de sources locales et interrogé 35 survivants et témoins, Amnesty International demande à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur des « crimes de guerre » » Les Israéliens, en raison à ce qu’il décrit comme une « attaque délibérée » contre des civils.

« Ces quatre attaques sont emblématiques du mépris choquant d’Israël pour la vie des civils au Liban et de sa volonté de bafouer le droit international », a déclaré Erika Guevara Rosas, responsable d’Amnesty.

Des familles décimées

À al Aïn et à Baalbeck, deux familles ont été décimées lors d’attaques nocturnes israéliennes contre leurs maisons, et Amnesty International n’a trouvé aucune preuve de la présence de cibles militaires dans les bâtiments ou à proximité immédiate.

A al-Aïn, l’attaque israélienne a détruit la maison de la famille syrienne el-Shaar, tuant ses neuf membres, vers 4h50 du matin. LE moukhtar du village a déclaré à l’ONG : « C’est une maison civile, il n’y a aucun objectif militaire dans cette maison. C’est plein d’enfants. Cette famille est très connue dans le village. » Le 21 octobre, vers 5 h 45, un immeuble du quartier Nabi Inaam de Baalbeck a été directement visé, tuant six personnes de la famille Osmane, deux femmes et quatre enfants, et en blessant sept autres.

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Le témoignage à l’ONG de Fatima Drai, qui a perdu ses deux fils, Hassan (5 ans) et Hussein (3 ans) dans l’attaque, est touchant : « Mon fils m’a réveillé, il avait soif et voulait boire. Je lui ai donné de l’eau, il s’est recouché en serrant son frère dans ses bras. […] J’ai souri et je me suis dit que je raconterais à son père comment allait notre fils à son retour. Je suis allé prier et puis tout autour de moi a explosé. Une bouteille de gaz a explosé, me brûlant les pieds et, en quelques secondes, a consumé la chambre de mes enfants. »

23 pour un

Le 14 octobre, une attaque israélienne sans précédent a visé un bâtiment à Aïto, dans la région de Zghorta, au nord du Liban, à plus de 115 kilomètres de la frontière sud. Elle a tué 23 civils déplacés du sud du Liban et un homme nommé Ahmad Fakih, la cible présumée de l’attaque, que les survivants de l’attaque pensent être lié au Hezbollah. Peu de - après l’arrivée de l’homme dans la maison, Israël l’a bombardée avec une bombe aérienne de la série Mk-80, une bombe pesant au moins 500 livres (227 kilos), a déclaré Amnesty. Sur place, l’ONG n’a cependant trouvé que « des livres pour enfants, des jouets, des vêtements et des ustensiles de cuisine » parmi les décombres de la maison détruite.

Pour rappel

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La plus jeune victime était Aline, un bébé de cinq mois, qui a été jetée de chez elle sur un camion à proximité et retrouvée par les sauveteurs le lendemain de l’attaque. Une survivante, Jinane Hijazi, qui a perdu sa fille de 11 mois, Rouqayya Issa, a déclaré à l’ONG : « J’ai tout perdu, toute ma famille, mes parents, mes frères et sœurs, ma fille. Moi aussi, je voulais mourir ce jour-là. »

Même si Israël visait à cibler Ahmad Fakih, Amnesty demande que cette attaque fasse l’objet d’une enquête comme crime de guerre, compte tenu des « moyens et méthodes » utilisés par Israël.

La commune de Nabatiyé

Enfin, Amnesty documente la frappe du 16 octobre contre le siège municipal de Nabatiyé, survenue alors que la cellule de crise de la municipalité se réunissait pour coordonner l’acheminement de l’aide, notamment de la nourriture, de l’eau et des médicaments, aux personnes déplacées fuyant les bombardements plus au sud. L’attaque israélienne a tué 11 civils, dont le maire, et en a blessé au moins trois autres. L’ONG n’a trouvé aucune preuve d’une cible militaire au siège municipal au moment de l’attaque.

Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes contre le Liban ont fait plus de 4 000 morts, selon un bilan encore provisoire du ministère de la Santé.

Quatre attaques israéliennes au Liban, qui ont tué au moins 49 civils et anéanti des familles entières, ont été menées contre des immeubles d’habitation sans avertissement, et toujours sans aucune preuve qu’elles avaient visé des cibles militaires, révèle un rapport d’Amnesty International jeudi 12 décembre. L’ONG a ainsi documenté les grèves menées à al-Aïn (Bekaa) le 29…

 
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