Les prix du pétrole ont peu changé au début des échanges asiatiques jeudi, alors que les prévisions d’une demande faible et d’une augmentation plus importante que prévu des stocks américains d’essence et de distillats ont atténué les gains liés à une nouvelle série de sanctions de l’Union européenne qui menacent les flux de pétrole russe.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent étaient en baisse de 5 cents à 73,47 dollars le baril à 01h41 GMT. Les contrats à terme sur le pétrole West Texas Intermediate ont chuté de 11 cents à 70,18 $. Les deux indices de référence ont augmenté de plus d’un dollar chacun mercredi.
L’OPEP a abaissé mercredi ses prévisions de croissance de la demande pour 2025 pour le cinquième mois consécutif et du montant le plus élevé jamais enregistré.
“Les investisseurs surveilleront de près les estimations de l’AIE concernant l’équilibre du marché pour 2025, qui refléteront l’annonce récente de l’OPEP”, ont déclaré jeudi les analystes d’ANZ dans une note.
Aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, les stocks d’essence et de distillats ont augmenté plus que prévu la semaine dernière, selon les données de l’Energy Information Administration.
La faiblesse de la demande, notamment en Chine, premier importateur, et la croissance de l’offre hors OPEP sont les deux facteurs à l’origine de ce mouvement. Cependant, les investisseurs s’attendent à une augmentation de la demande chinoise, après que Pékin a dévoilé cette semaine son intention d’adopter une politique monétaire « suffisamment souple » en 2025, ce qui pourrait stimuler la demande de pétrole.
Les importations chinoises de brut ont également connu une croissance annuelle pour la première fois en sept mois en novembre, soit une hausse de plus de 14 % par rapport à l’année précédente.
Le marché attend désormais des indices sur les baisses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine.
Les prix ont augmenté mercredi après que les ambassadeurs de l’Union européenne se soient mis d’accord sur un 15e paquet de sanctions contre la Russie en raison de sa guerre contre l’Ukraine.
Le Kremlin a déclaré que les informations faisant état d’un éventuel durcissement des sanctions américaines sur le pétrole russe suggéraient que l’administration du président Joe Biden souhaitait laisser un héritage difficile aux relations américano-russes.
La secrétaire au Trésor Janet Yellen a déclaré mercredi que les États-Unis continuaient de chercher des moyens créatifs pour réduire les revenus pétroliers de la Russie, ajoutant que la baisse de la demande mondiale de pétrole créait une opportunité pour de nouvelles sanctions.