En 2019, 97,7 % des électeurs de ce territoire qui compte environ 300 000 habitants ont voté en faveur de l’indépendance.
L’île de Bougainville, riche en or et en cuivre, devrait déclarer son indépendance de la Papouasie-Nouvelle-Guinée d’ici 2027, huit ans après avoir organisé un référendum, a déclaré mercredi son chef. « Le peuple a parlé » et “le calendrier politique se termine en 2027”Ishmael Toroama, président de la région autonome de Bougainville, l’a déclaré mercredi à la presse en marge d’une conférence à Sydney sur les investissements en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
En 2019, 97,7 % des électeurs de ce territoire qui compte environ 300 000 habitants ont voté en faveur de l’indépendance. Ce vote a clôturé un accord de paix datant de 2001, mettant fin à un conflit de dix ans entre les rebelles de Bougainvilliers, les forces de sécurité de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des mercenaires étrangers qui a fait jusqu’à 20 000 morts.
En 2021, les chefs rebelles de Bougainville et le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée se sont mis d’accord sur un processus visant à aboutir à un accord. “Déclaration d’indépendance” d’ici 2027. Il appartiendra au parlement de Papouasie-Nouvelle-Guinée de ratifier la déclaration d’indépendance, a déclaré Ishmael Toroama. “Nous avons fixé ces délais et nous les respectons, mais, comme je l’ai dit, ils sont soumis au processus parlementaire”de son côté a déclaré le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée James Marape dans un entretien à l’AFP, ne voulant pas s’engager sur une date.
19 millions d’onces d’or dans la mine
Ismaël Toroama a indiqué que sa région « envisageait de rouvrir » la mine à ciel ouvert de Panguna, qui représentait autrefois plus de 40 % de toutes les exportations de cuivre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il a été exploité entre 1972 et 1989, mais la colère locale face aux dommages environnementaux et à la répartition des bénéfices a déclenché un soulèvement qui a conduit à sa fermeture.
On estime que la mine contient encore plus de cinq millions de tonnes de cuivre et 19 millions d’onces d’or, soit une valeur de plusieurs milliards de dollars aux prix actuels du marché. Un permis d’exploration a été accordé en janvier à la société Bougainville Copper.
Ismaël Toroama mentionné « des possibilités abondantes » investissement en prévoyant un « une activité accrue » dès l’année prochaine, sans toutefois donner de date pour la reprise des opérations. La mine, autrefois exploitée par le géant minier anglo-australien Rio Tinto, pose cependant toujours des problèmes environnementaux, selon un rapport publié en décembre par le cabinet de conseil australien Tetra Tech Coffey.