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– « Nous avons récemment vendu un appartement de 3 ou 4 pièces, proche des Champs-Élysées, mis en vente à 1,55 million d’euros. Il a séduit un homme d’affaires libanais, qui souhaitait un pied-à-terre à proximité des boutiques de luxe », explique Vanda Demeure, vice-présidente de Coldwell Banker Europa Realty.
Les produits de luxe ne sont pas à l’abri de la crise du logement. Du moins pas ceux dont le prix fluctue entre 1 et 5 millions d’euros “seulement”. Le nombre de ventes sur ce marché a été divisé par près de deux au sein du réseau françaisagences immobilières du groupe américain Coldwell Banker depuis le début de la hausse taux de crédit, il y a deux ans. Une baisse encore plus importante que celle de l’ensemble du marché immobilier, qui s’est encore effondré de 37 %. En conséquence, les prix des produits de luxe, qui avaient encore augmenté de 3 % en 2023, ont commencé à augmenter en 2024. très légère baisse de 0,8%Il s’agit de Coldwell Banker.
Sur ce marché, les acheteurs sont « Plus motivé par le désir que par la nécessité »rappelle Laurent Demeure, président de Coldwell Banker Europa Realty, dans un communiqué diffusé le 10 décembre. Ils n’achètent pas une propriété à 2 millions d’euros parce qu’ils ont besoin d’une chambre supplémentaire pour leur plus jeune enfant, mais parce qu’ils souhaitent un appartement encore plus agréable et mieux situé. N’étant pas dans une situation d’urgence pour trouver chaussure à leur pied, les acheteurs ont tout le - de le faire.‘«baisse des prix demandésmême au prix de renoncer à l’achat si le prix semble exagéré”poursuit le réalisateur.
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Augmentation des marges commerciales
Sans oublier que les acheteurs de biens à 1 million d’euros sont souvent contraints de recourir au crédit, si bien qu’ils ne sont pas forcément des milliardaires qui achètent cash. Eux aussi, en tant qu’acheteurs plus modestes mais dans des proportions moindres, ont donc payé le prix du quadruplement des taux de crédit entre début 2022 et début 2024. « Cela a eu un impact sur les marchés qui ont connu des hausses de prix particulièrement fortes ces dernières années, comme par exemple Arcachon»où ils ont diminué de près de 8% depuis le début de l’année (voir tableau ci-dessous).
Il faut dire que la baisse du nombre d’acheteurs facilement «financés» a contraint les vendeurs à baisser les prix. « IL marges commerciales ont considérablement augmenté, en particulier sur les marchés qui ont le plus profité des changements de mode de vie liés à la Covid, comme le télétravail et la popularité des résidences semi-secondaires.Remarques de Coldwell Banker. Oui les marges commerciales sur les produits de luxe ont augmenté de 5,5% à 6,9% en France, en deux ans, ils ont par exemple plus que doublé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), atteignant environ 9 % du prix de vente, ou 8 % à Arcachon.
Les villes familiales toujours en vogue
En revanche, quatre villes familières ont vu les prix de l’immobilier de luxe augmenter depuis le début de l’année. Il s’agit de Saint-Germain-en-Laye (+10,1%), des Yvelines, Megève (+3,5%), Biarritz (+2%) et Lyon (+1,6%). Des hausses de 3 à 5 points supérieures à celles de l’ensemble du marché immobilier de ces quatre villes. « L’entraîneur d’une très grande équipe sportive souhaitait trouver une propriété entourée de verdure près de Paris. Il s’est immédiatement laissé séduire par une belle maison à 3,5 millions d’euros dans les Yvelines. Ce père appréciait aussi le à proximité de la British School de Croissy et le lycée international de Saint-Germain-en-Laye »témoigne Gilles Baudrier, directeur de l’agence Coldwell Banker au Vésinet.
Sa collègue Flora Zermaen, de l’agence Chamonix, évoque la vente récente d’un chalet de 160 mètres carrés, au prix de 2,2 millions d’euros, à proximité du centre de cette station de montagne et dominant la chaîne du Mont Blanc et sur les Aiguilles de Chamonix : « C’est un homme d’affaires parisien qui l’a acheté, dès sa première visite, sans négocier. Il connaît bien Chamonix et le sait les permis de construire seront de plus en plus rares dans cette gare où l’espace est limité ».
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A la recherche d’un pied à terre à Paris
Ils sont Bassin méditerranéen Par ailleurs, les prix ont continué d’augmenter cette année, de 1,2 %. Mais cette moyenne cache des différences significatives entre les villes où les prix baissent enfin après plusieurs années de hausse, comme Antibes (-8,3%), Marseille (-4,1%) ou Grimaud (-2,9%), et celles où ils continuent d’augmenter, comme comme Cannes (+1,1%) et Nice (+0,1%).
Et la capitale française ? A Paris, les acheteurs de produits de luxe ont été moins nombreux cette année, mais les ventes ont également chuté, à 5 600 biens, contre 12 600 en 2023. Cette rareté a soutenu les prix, qui n’ont baissé que de 1,7% sur la rive gauche de la Seine et de 0,1% sur la rive droite. banque. « Comme à Londres, la demande pour les petits pieds-à-terre est forte grâce au travail hybride, avec des managers qui ont leur résidence principale en dehors de Paris et viennent travailler quelques jours par semaine dans la capitale »Spiega Coldwell Banker.
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L’effet des Jeux Olympiques sur l’immobilier de luxe parisien
Et grâce à la mise en lumière des Jeux Olympiques de Paris 2024, «Les investisseurs étrangers sont de retour dans la capitale. Nous avons récemment vendu un appartement de 3 ou 4 pièces, proche des Champs-Élysées, coté à la vente à 1,55 million d’euros. Il a attiré un homme d’affaires libanais, qui souhaitait un pied-à-terre proche des boutiques de luxe.illustre Vanda Demeure, vice-présidente de Coldwell Banker Europa Realty.
Il évoque également la vente d’un deux pièces de 30 m2 dans le 7e arrondissement, présenté à 575 000 euros. Le blogueur culinaire américain qui l’a acheté compte effectuer régulièrement des séjours gourmands à Paris et sillonner les quais de Seine, à vélo, «comme un vrai parisien». Sans aucun doute l’effet « Emily in Paris » cette fois-ci.
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