Avec l’occupation du mont Hermon, Israël occupe également une partie du Liban

Avec l’occupation du mont Hermon, Israël occupe également une partie du Liban
Avec l’occupation du mont Hermon, Israël occupe également une partie du Liban

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L’occupation par Israël de la moitié sud du mont Hermon, combinée aux récentes tensions dans le sud du Liban, ravive les craintes d’un nouveau conflit régional. Alors que la chute du régime syrien de Bachar al-Assad bouleverse les équilibres géopolitiques, Israël semble renforcer ses positions stratégiques sur le plateau du Golan, avec un lorgne sur la Bekaa libanaise. Cette dynamique soulève des questions sur les objectifs d’Israël et les répercussions potentielles pour le Liban, déjà aux prises avec de multiples défis.

Territoires libanais sous occupation israélienne

Outre le mont Hermon, Israël occupe d’autres territoires revendiqués par le Liban, notamment les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Shouba et des parties du village de Ghajar. Ces zones, annexées ou sous contrôle israélien depuis la guerre des Six Jours de 1967, restent un point de discorde majeur entre les deux pays.

Le sud du Liban a longtemps été le théâtre d’affrontements entre Israël et le Hezbollah. Le conflit de 2006 a exacerbé ces tensions, entraînant des destructions massives et un statu quo précaire. Depuis, la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) surveille la zone, mais les violations de l’espace aérien israélien et les incursions terrestres sont fréquentes, entretenant un climat de méfiance et d’instabilité.

Ascensions récentes au sud du Liban

Ces dernières semaines, le sud du Liban a été le théâtre de graves accidents. Des échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces israéliennes ont été signalés près de la Ligne bleue, une frontière tracée par les Nations Unies après le retrait d’Israël en 2000, qui a revendiqué des attaques contre des positions israéliennes, tandis qu’Israël menait des attaques ciblées sur des infrastructures prétendument utilisées par un groupe chiite.

Ces escalades pourraient créer un nouveau conflit territorial autour du mont Hermon. La prise par Israël de positions abandonnées par l’armée syrienne, combinée aux tensions dans le sud, alimente les spéculations sur une éventuelle stratégie israélienne visant à contourner le sud-Liban.

Une route vers la Bekaa en passant par le Golan ?

Le mont Hermon, qui offre un point de vue stratégique sur la vallée de la Bekaa, pourrait être utilisé par Israël pour sécuriser une route alternative autour des bastions du Hezbollah dans le sud du Liban. Cette hypothèse, avancée par les analystes régionaux, repose sur l’idée qu’Israël cherche à neutraliser les couloirs utilisés par le Hezbollah pour le transit d’armes et de renforts.

En prenant position sur le mont Hermon, Israël pourrait renforcer son contrôle sur la zone frontalière, tout en exerçant une pression indirecte sur les routes menant à la Bekaa, territoire clé pour le Hezbollah. Cette perspective inquiète le Liban, où les dirigeants politiques craignent une escalade des tensions et une éventuelle plus grande militarisation de la région.

La réaction du Liban et des acteurs régionaux

Face à ces évolutions, le gouvernement libanais a renouvelé ses appels aux Nations Unies pour qu’elles mettent fin aux violations israéliennes de son territoire. Cependant, la crise politique interne et l’absence d’un gouvernement pleinement opérationnel limitent la capacité de Beyrouth à agir de manière décisive.

Le Hezbollah, bien que sous pression suite à la chute de son allié syrien, a intensifié sa rhétorique et ses exercices militaires dans le sud du Liban. L’organisation se dit prête à répondre à toute escalade israélienne, évitant pour le moment un affrontement direct majeur.

Sur le plan international, la situation reste sous surveillance. La Russie, bien qu’engagée dans la transition en Syrie, a exprimé son opposition à toute modification unilatérale des frontières. Les Etats-Unis, alliés d’Israël, insistent sur le droit de ce dernier à se défendre, mais demandent également d’éviter une escalade qui pourrait déstabiliser davantage la région.

Les enjeux stratégiques du Mont Hermon

Le mont Hermon est bien plus qu’un sommet de montagne. Sa position géographique en fait un point clé pour le contrôle des ressources en eau et des itinéraires stratégiques. Pour Israël, le renforcement de sa présence sur le mont Hermon, combiné à sa domination sur le plateau du Golan, offre une supériorité militaire et un avantage en matière de renseignement.

Pour le Liban, le Mont Hermon est un symbole de souveraineté et de résistance. La moitié nord de cette montagne, qui lui appartient officiellement, est essentielle pour les villages frontaliers, tant sur le plan économique que pour l’accès aux ressources naturelles.

Un nouveau conflit territorial en vue ?

L’avancée israélienne sur le mont Hermon pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans le conflit territorial entre Israël et le Liban. Si Israël décide d’exploiter cette position pour étendre son influence dans la région, notamment vers la Bekaa, cela pourrait déclencher une réaction en chaîne, augmentant les tensions entre les deux pays.

Le Liban, déjà fragilisé par de multiples crises, pourrait se retrouver dans une position difficile, contraint de gérer une nouvelle Source de conflit sans disposer des ressources nécessaires pour y répondre.

La situation sur le mont Hermon est un microcosme des tensions plus larges entre Israël, le Liban et leurs alliés respectifs. Alors qu’Israël renforce ses positions et que le Liban tente de défendre sa souveraineté, la question reste ouverte : cette avancée israélienne marque-t-elle le début d’une nouvelle stratégie régionale ou une simple réaction aux bouleversements provoqués par la chute d’Assad ? Seule l’évolution des dynamiques régionales permettra de répondre à cette question cruciale.

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