Pas de paix à tout prix

Par Delphine Noyon

Le président élu des États-Unis Donald Trump a rencontré, pour la première fois depuis son élection, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, samedi à Paris, par l’intermédiaire du président français et juste avant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame. Un moment qualifié d’historique et résumé par une image forte : la poignée de main sur le tapis rouge entre les deux hommes, sous le regard d’Emmanuel Macron.

Quel beau coup pour ce dernier d’organiser ce sommet diplomatique improvisé à l’Élysée ! Lui qui vient de passer une semaine atroce sur la scène politique française, avec le vote de la motion de censure à l’Assemblée puis la démission de son Premier ministre, pourrait enfin se targuer de deux beaux succès hier. La première est d’avoir permis cette discussion entre Trump et Zelensky. La seconde étant d’avoir réussi à reconstruire Notre-Dame en cinq ans comme annoncé en 2019.

Il reste à voir ce qui ressortira réellement de cette réunion trilatérale à l’avenir et si cela pourra se traduire par des progrès positifs pour l’Ukraine. Car personne n’a oublié les propos cinglants du candidat américain lors de sa campagne électorale. Il a affirmé avec audace être capable de résoudre la guerre en Ukraine en 24 heures et a fermement assuré qu’il voulait couper le robinet de l’aide américaine.

« Le monde semble devenir un peu fou en ce moment »a commenté Donald Trump ce samedi. Et s’il est désormais prêt à écouter, personne ne peut dire s’il a entendu dire que nous ne pouvons à aucun prix faire la paix en Ukraine.

 
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