Le nom du procureur de Bastia, Jean-Philippe Navarre, a été découvert tagué à Corte, suivi de deux symboles représentant une valise et un cercueil ; le tout accompagné d’une Corse stylisée. Dans la foulée, une enquête a été ouverte pour menaces de mort. Elle n’est pas à sa place au parquet d’Ajaccio.
Les inscriptions ont été tracées sur un chantier préfabriqué situé dans l’un des parkings de l’Université de Corse, précise l’AFP. “Je serais vraiment intransigeant en termes de réponse pénale, sur ce type de faits”Jean-Jacques Fagni, procureur général près la cour d’appel de Bastia, a déclaré à l’Agence France Presse. « Si nous identifions le ou les auteurs, il y aura des poursuites pénales coercitives. Il s’agit de menaces de mort très claires contre un magistrat. C’est inacceptable ».
Les investigations sont confiées à la brigade de recherche de gendarmerie de Corte.
Les procureurs dénoncent des tentatives d’intimidation
Par ailleurs, la Conférence nationale des procureurs généraux (CNPG) et la Conférence nationale des procureurs de la République (CNPR) dénoncent, dans un communiqué commun, “tentatives d’intimidation” après la découverte de tags à Corte visant le parquet de Bastia.
« Une nouvelle fois, un procureur de la République, celui du tribunal judiciaire de Bastia, a fait l’objet de menaces de mort », écrivent les conférences nationales des procureurs dans leur communiqué, avant de « dénoncer avec la plus grande fermeté toutes les tentatives d’intimidation visant tant les magistrats ». et toutes les autres autorités.
« Ces comportements inacceptables ont pour seul effet de renforcer la détermination du ministère public à lutter sans relâche contre la délinquance et les actes visant les personnes dépositaires de l’autorité publique au service de nos institutions et de nos concitoyens », concluent-ils.
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