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FAIT DU JOUR Ces entreprises du Gard ont investi dans la réouverture de Notre-Dame

Victime d’un terrible incendie en avril 2019, la plus célèbre cathédrale a été rénovée à hauteur de 700 millions d’euros. Ce samedi, c’est le jour J avec l’inauguration de ce chantier du siècle. Parmi les centaines d’entreprises mobilisées pour faire revivre ce monument historique, artisans et entreprises du Gard se sont également mobilisés.

C’est une entreprise discrète, perchée sur les hauteurs de Roquemaure, dans le pays d’Aspre. AMCO Les Escamotables, c’est son nom, est tout simplement l’entreprise qui a inventé les bornes escamotables, que l’on retrouve partout dans nos villes. Les terminaux de l’entreprise fondée en 1992, qui fait désormais partie du groupe La Barrière Automatique, basée à Lyon, se retrouvent également autour de lieux prestigieux : “nous avons déjà sécurisé tout le périmètre de la Tour Eiffel, avec 400 bornes”, rappelle Hélène Hardouin, présidente du groupe. Ambassades, centrales nucléaires, sites militaires ou encore l’ONU sont sécurisés par les terminaux de l’entreprise entièrement fabriqués en , à Roquemaure et Lyon.

À cette liste s’ajoute le parvis de la cathédrale Notre-Dame : « nous avons fabriqué 16 bornes fixes pour la place et six bornes amovibles pour les accès pompiers »détaille le patron de l’entreprise fondée par Brigitte et Stéphane Belaval. « Nous sommes très fiers d’avoir travaillé sur un site aussi emblématique »précise Hélène Hardouin, qui a donc fourni les bornes aux sociétés Citeos et Colas, qui les ont installés. Un projet symbolique et prestigieux, mais pas énorme pour l’entreprise, qu’elle a obtenu « grâce à l’esthétique de nos produits et à leur fiabilité »wants to believe Hélène Hardouin.

Toute la gamme AMCO Les Escamotables est fabriquée en France, à Roquemaure et Lyon • Photo : Thierry Allard

Il faut dire que chez AMCO Les Escamotables, nous poussons dans leurs retranchements les bornes fixes et escamotables ainsi que les barrages routiers, ces dispositifs qui occupent la largeur de la route, pour prouver leur efficacité. “Hier (jeudi, ndlr) nous avons fait un gros crash test d’un portail pliant ultra rapide que nous développons, nous avons envoyé un camion de 7,5 tonnes à 80 km/h dessus”elle illustre. Le portail a gagné. « Nous réalisons des crash tests sur tous nos produits, là où nos concurrents ne font souvent que des simulations numériques »adds Hélène Hardouin.

Avec de telles références, le groupe s’agrandit. « Nos produits sont très demandés à l’export, nous avons désormais des filiales en Espagne et en Italie et nous commençons à avoir des marchés partout dans le monde »dit le PDG. Aujourd’hui, le groupe revendique la première place de son marché en France, et la plus large gamme en Europe. « Et nous déposons cinq brevets par an »ajoute-t-elle.

« Se retrouver là-bas, c’est le Saint Graal ! »

Théâtre Antique d’Orange, Parc de la tête d’or à Lyon, Hôtel Dieu Intercontinental à Marseille… Spécialisée dans la restauration de monuments historiques, l’entreprise Molinelli Art Metalworks, basée à Combas, ne pouvait laisser passer l’opportunité de participer au « projet de construction » du siècle ». Associée à Vitraux Imbert, entreprise marseillaise, l’entreprise gardoise a été sélectionnée pour fabriquer des barlotières, structures qui permettent d’installer les vitraux. L’objectif était de créer de nouveaux supports, mais aussi de restaurer ceux endommagés par les flammes.

Clément Molinelli à la Cathédrale Notre-Dame de Paris • Photo DR

Un projet d’un an et demi pour le gérant Clément Molinelli et sa vingtaine de collaborateurs, fiers d’avoir apporté leur contribution à l’édifice. « S’y retrouver, c’est le Saint Graal ! Dans notre secteur d’activité, rien ne sera plus fou que le chantier Notre-Dame. Nous ne ferons jamais mieux »réagit avec enthousiasme le chef d’entreprise. Une mission qui met évidemment la pression, « Nous ne pouvions pas échouer en termes de précision. C’était très compliqué de dessiner et de respecter les dimensions. C’est un travail d’orfèvre !continue-t-il. Mais l’entreprise du Gard a relevé le défi et lors de la visite des architectes en atelier début novembre, tout a été validé.

Une des réalisations de la ferronnerie installée à Notre-Dame • Photo DR

Clément, accompagné notamment d’Adrien Glandais, ferronnier et meilleur ouvrier de France 2023, s’est donc rendu à Paris pour installer leur création. Mis à part le fait de devoir assembler le matériel à la main les jours de grand vent, empêchant le fonctionnement de la grue, et le respect d’un protocole de désinfection strict, tout s’est bien passé. « Je n’ai jamais vu un chantier aussi bien organisé, tout était carré avec une centaine de personnes travaillant ensemble sans aucun problème, c’était magnifique »raconte Clément, qui a eu la chance, le week-end dernier, d’assister à la présentation du projet presque terminé aux artisans et d’échanger avec le président de la République Emmanuel Macron, avec son épinglette des FFB du Gard fièrement apposée sur le torse.

Une belle réussite pour ce joyau gardois qui va bientôt agrandir ses locaux pour développer du mobilier de luxe avec des créations haut de gamme ainsi qu’une partie plus artistique intitulée Kllemo pour la création d’éléphants et de girafes monumentaux (cinq mètres) dédiés à l’exposition.

Sculptures anglaises

L’équipe de l’atelier Jean-Loup Bouvier, basé aux Angles près d’Avignon, a également retroussé ses manches depuis plus d’un an pour contribuer à la restauration de la cathédrale Notre-Dame. L’atelier est spécialisé dans trois domaines spécifiques : la sculpture statuaire et ornementale, la restauration de sculptures et enfin le staff, le plâtrerie et la fonte.

L’atelier Jean-Loup Bouvier, aux Angles, a contribué à la restauration du chœur de Notre-Dame • RD

Leur savoir-faire a permis de contribuer à la rénovation de l’intérieur du chœur et des transepts (une nef transversale, divisée intérieurement en une ou plusieurs nefs de Notre-Dame). Leurs efforts se concentraient sur la Rose du transept sud. Parallèlement, depuis le début de l’année, l’Atelier Jean-Loup Bouvier réalise l’opération monumentale de nouvelles sculptures sur les pignons des transepts Sud et Nord.

Pour ce type de restauration sur monuments historiques ou décoration intérieure, l’Atelier, labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant, a utilisé des techniques traditionnelles ou innovantes en pierre, plâtrerie, staff, moulurage, terre cuite ou décor peint. L’alliance de la technique et du savoir-faire, pour contribuer à la renaissance de l’un des lieux les plus emblématiques du patrimoine national.

 
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