Deux incendies survenus sur le site du camp Notre-Dame ont forcé l’intervention des pompiers de Montréal mercredi, deux jours après un démantèlement partiel qui a laissé des traces.
C’est ce qu’a indiqué en début de journée le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM). Le premier incendie s’est produit dans une tente, non loin de l’intersection des rues Moreau et Notre-Dame. Le deuxième incident concerne un incendie dans une poubelle, au coin des axes Davidson et Notre-Dame.
Au passage de La presseDans la matinée, les flammes étaient très visibles près de la tente située dans le premier secteur. Toutefois, les pompiers venaient d’arriver sur les lieux pour maîtriser l’incendie, ce qui devrait être fait rapidement, selon la SIM.
Très peu de détails ont pour l’instant été donnés sur les causes de l’incendie. Des tentes sont actuellement installées à une quinzaine d’endroits sur le site.
Tout cela survient alors que lundi, trois emplacements précis du camp avaient été démantelés, même si les camps étaient dispersés depuis plusieurs mois sur une distance de 3,5 km, le long de la rue Notre-Dame, avec une plus grande concentration près du parc Morgan.
Au petit matin, des manifestants étaient sur place pour dénoncer le démantèlement, sous la surveillance de l’escouade anti-émeute du SPVM.
Selon le ministère des Transports, deux personnes étaient encore sur place à l’arrivée des équipes chargées de l’opération, les autres ayant déjà quitté les lieux. Une femme vivant au sud de Morgan Park a également refusé de quitter sa tente, mais a ensuite décidé de récupérer certaines de ses affaires.
“Aucune alternative n’est offerte aux personnes qui perdent leurs tentes ce matin, car il n’y a de place nulle part”, a déploré M.e Donald Tremblay, directeur général de la Clinique juridique itinérante (CJI), qui avait réussi à obtenir un sursis à la date de l’expulsion – celle-ci devait initialement avoir lieu le 21 novembre.
Avec Isabelle Dukes La presse