Le prix du meilleur pâté a été décerné au chef japonais Taiki Mano, du restaurant gastronomique Saisons de l’Hôtel Impérial de Tokyo, lors du championnat du monde organisé à Lyon. « Il a réalisé un pâté à la feuille d’or, ce qui est une prouesse technique folle. Elle n’était pas simplement posée dessus : lorsqu’il démoulait son pâté, la feuille d’or était incrustée. » a commenté auprès de l’AFP Audrey Merle, co-fondatrice de la Confrérie du Pâté-Croûte, qui organise chaque année le concours.
M. Mano a remporté cette quinzième édition « haut la main », » dit-elle, avec ce pâté à la cuisse de canard, foie de volaille, foie de porc, épaule de porc, foie gras, cognac, noisettes et pistache. Le chef, qui a remporté le prix du Meilleur Révélateur l’année dernière, a été “entraîné pendant un an, il a fait 350 tartes pour être prêt pour la finale”» a ajouté l’organisateur. Quinze finalistes ont participé au concours, organisé depuis 2009.
« Cette année a vu l’émergence de nouvelles techniques puisées dans le réservoir des savoir-faire de la gastronomie et de la pâtisserie, je n’avais jamais vu de pâté-croûte démoulé avec des décors à la feuille d’or ! C’était sublime !”, confie Arnaud Bernollin, co-fondateur et organisateur du championnat.
La deuxième place a également été remportée par un chef japonais, Seigo Ishimoto, du restaurant Le Cœur, à Chiba, avec un pâté en croûte d’automne, à base de foie de volaille, foie gras cuit, cognac, trompettes de la mort et piment yuzu. Les éditions 2019, 2021 et 2022 avaient déjà fait le bonheur des chefs japonais. « Les chefs japonais sont d’excellents techniciens, ils maîtrisent parfaitement l’art du couteau, ils y ont ajouté leur rigueur, leur précision, leur souci du détail » à ce plat qui fait désormais partie du « patrimoine universel mondial »selon Mme Merle.
