Une cinquantaine de personnes se trouvaient dans le bâtiment lorsque l’incendie s’est déclaré. Les occupants décrivent un bâtiment vétuste et dangereux.
Au lendemain de l’incendie meurtrier qui s’est déclaré dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre dans l’espace occupé par l’ancien collège Denuzière à Caluire-et-Cuire, le bâtiment porte encore les traces du sinistre. La façade est noircie par les flammes et une odeur de fumée flotte dans l’air.
Une cinquantaine de personnes se trouvaient dans le bâtiment lorsque l’incendie s’est déclaré. Une femme est décédée et quatre personnes ont été blessées, dont deux grièvement.
« Ils sont venus frapper à la porte, ils ont dit ‘sortez, sortez, il y a le feu’. Nous aussi, nous sommes sortis précipitamment. Beaucoup de gens criaient, avec de la fumée. C’était très dangereux. (Nous avions) très, très peur», raconte un locataire de l’immeuble.
Le bâtiment jugé vétuste
Certaines personnes ont paniqué et ont sauté par les fenêtres pour échapper aux flammes. « Un ami a sauté du troisième étage. Il est à l’hôpital. Il y a aussi deux femmes brûlées», rapporte un autre homme présent sur les lieux.
Le bâtiment en question était occupé illégalement depuis plus d’un an et les locaux étaient jugés vétustes et dangereux aux yeux des occupants.
« Il y a des fuites partout, c’est mal installé. Il n’y a pas de chauffage, pas d’eau chaude. Il n’y a rien, c’est un bâtiment pourri», raconte l’un d’eux.
La question de la responsabilité
Pour les voisins qui habitaient de l’autre côté de la rue, il ne faisait aucun doute que le bâtiment était dangereux.
« Toutes les installations précaires qui ont été faites à l’intérieur, c’était beaucoup de gaspillage. Il y avait de l’électricité, etc., ils ont dû le réparer eux-mêmes, évidemment, cela n’a pas été fait dans les règles de l’art », explique Marc, un habitant.
Au lendemain des événements se pose désormais la question de la responsabilité. En effet, la ville de Lyon est propriétaire du bâtiment et la commune de Caluire elle-même avait déjà alerté sur la dégradation des lieux.
Jade Theerlynck con Laurène Rocheteau