En cas de censure du gouvernement de Michel Barnier cette semaine, après les motions de censure déposées par le NFP et l’alliance RN-UDR lundi 2 décembre 2024, l’absence de budget pour l’année à venir pose forcément un certain nombre de questions. .
Certains sortiraient plus ou moins « gagnants » de cette censure gouvernementale. Mais d’autres conséquences, négatives cette fois, pourraient impacter de nombreux actifs ainsi que les entreprises.
Pensions de base automatiquement revalorisées
D’abord pour les retraités, qui bénéficieraient de cette censure : en vertu du Code de la sécurité sociale, les retraites de base sont réévaluées chaque année début janvier, indexées sur l’inflation constatée par l’Insee (Institut national de la statistique). pour l’année précédente.
Pour économiser 3 milliards d’euros, le projet de loi de finances de la Sécurité sociale prévoyait de les sous-indexer en 2025, jusqu’à la moitié de l’inflation, sauf pour les retraites inférieures au Smic qui devaient bénéficier d’un complément en juillet.
Sans ce texte, la loi prévaut et la hausse des retraites se fera automatiquement en fonction de l’inflation. Un processus qui creuserait cependant encore davantage le déficit du pays.
Les prix de l’électricité en baisse
Comme indiqué ailleurs Franceinfo dans son Eco décryptagele prix de l’électricité devrait également baisser plus que prévu à partir de l’année prochaine, en cas de chute du gouvernement.
En effet, le PLF du gouvernement prévoyait d’augmenter les taxes sur l’électricité (mesure finalement annulée après négociations avec le RN) mais aussi de mettre fin au bouclier tarifaire en février 2025.
Une hausse d’impôts pour des milliers de foyers
Toujours selon Franceinfocertaines catégories de biens pourraient cependant être directement impactées, avec une hausse des impôts pour de nombreux ménages.
Car dans le projet de budget du gouvernement, le barème des impôts serait indexé sur l’inflation. Dans ce cas, elle n’augmente que pour les revenus qui ont augmenté plus que l’inflation, soulignent nos confrères.
Or, sans le budget 2025, le barème 2024 s’appliquerait et dans ce cas, près de 380 000 contribuables jusqu’alors non imposables devraient alors commencer à payer des impôts et plus de 17,5 millions de ménages changeraient de tranche. , voyant leur impôt sur le revenu augmenter.
Un déficit difficile à combler
La censure gouvernementale pourrait conduire à une réaction violente du marché face à un pays incapable de couvrir son déficit. Avec un gel des projets et des investissements pour certaines entreprises.
Pour la Sécurité sociale, la dernière version du projet de budget adopté par la commission paritaire paritaire (CMP) prévoit notamment de réduire les exonérations de cotisations patronales de 1,6 milliard d’euros, de renforcer la fiscalité sur les boissons très sucrées ou encore de ralentir les dépenses d’Assurance maladie.
Sans ce texte, “le déficit des comptes sociaux atteindrait 30 milliards d’euros l’année prochaine”a prévenu le ministre du Budget Laurent Saint-Martin devant l’Assemblée nationale.
Les tarifs hospitaliers dans le noir
Le budget de la Sécurité sociale fixe chaque année l’enveloppe financière allouée aux hôpitaux publics et privés sur l’année. Si cette enveloppe n’est pas déterminée, “il n’y a plus de base juridique solide” Pour ce faire, expliquait récemment Dominique Libault, présidente du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale.
Dans un premier -, la solution sera probablement de renouveler les tarifs pour 2024, “ce qui n’est pas une très bonne nouvelle pour les établissements de santé”a-t-il estimé. Les hôpitaux, fortement déficitaires, estiment avoir besoin d’une augmentation de 6 % de l’enveloppe 2024 en 2025. Dans son budget, l’exécutif prévoyait une augmentation de 3,1 %.
Réformes en attente
Sans le budget 2025, un certain nombre de mesures devront attendre l’adoption d’un autre instrument législatif : exonérations de cotisations sociales vieillesse pour les médecins cumulant emploi et retraite, alignement du calcul des retraites agricoles sur celui du régime général. système, campagne de vaccination contre les papillomavirus -infections à méningocoques au collège ou encore consultations en accès direct avec le psychologue dans le cadre de Mon Soutien Psy.