au moins 56 victimes ont été dénombrées lors d’un match de championnat “Mamadi Doumbouya”, selon le gouvernement

au moins 56 victimes ont été dénombrées lors d’un match de championnat “Mamadi Doumbouya”, selon le gouvernement
au moins 56 victimes ont été dénombrées lors d’un match de championnat “Mamadi Doumbouya”, selon le gouvernement

Crédit photo, Getty Images

À propos de l’article

La ville de Nzérékoré, à près de 900 kilomètres de la capitale Conakry, est quasiment déserte ce lundi, au lendemain d’un accident qui a causé la mort de 56 personnes, selon les autorités, lors de la finale d’un championnat qui porte le nom du président. de transition.

Portes de l’hôpital régional de Nzérékoré barricadées, difficile d’entrer ce lundi matin. Paul Sakouvogi, un journaliste travaillant dans la ville, a déclaré à la BBC que l’Internet avait été coupé dans la région.

Il explique également que la police a pris des mesures pour limiter l’accès à l’hôpital régional où sont soignés les blessés.

« J’ai vu six pick-up de police positionnés devant les trois entrées de l’hôpital. Ils n’ont autorisé que le personnel médical à entrer dans l’hôpital, tandis que les autres ont été priés de quitter leur point d’arrivée. »

Dans la ville, on voit des barricades d’hommes en uniforme, des jeunes discutent en petits groupes dans la rue, certains se sont mobilisés pour aller voir le stade du 3 décembre, là où tout a commencé.

Les écoles sont fermées, même le grand marché et toutes les activités commerciales sont fermées. Dans l’ensemble la ville est calme et en deuil. Au téléphone, Enock Loua, oncle d’une jeune fille décédée, a expliqué que la famille était inconsolable.

L’hôpital de Nzérékoré est bondé

Jusqu’à ce matin, les familles des victimes convergeaient vers l’hôpital régional, devenu hier soir l’attraction de la ville.

Mamoudou Sadan Keita, directeur régional de Dabo Media, un groupe de médias local, a été parmi les premiers à s’y rendre après les événements, pour vérifier l’état d’un de ses collègues.

« Les médecins étaient débordés, ils ne savaient pas quoi faire face aux différents patients qui arrivaient. Imaginez, de 18 heures à 21 heures, les ambulances ne transportaient que des cadavres et des blessés », a-t-il déclaré à la BBC.

Il ajoute que les familles et les proches des victimes potentielles affluaient en même -, rendant les soins très difficiles, ce qui l’a poussé à transférer son confrère dans une clinique privée.

Mme Maikan Fofana tentait de quitter le stade lorsqu’elle a été prise dans la foule. “Elle est tombée, les gens l’ont piétinée, parce que c’est une figure célèbre, un jeune homme l’a sauvée”, explique M. Sadan Keita.

Il précise que le stade de Nzérékoré « ne comporte qu’un portail principal et une petite porte », deux sorties vers lesquelles la foule s’est dirigée en masse.

Parmi les victimes, Jean Alphonse Traoré. Sa vie a été sauvée car il a réussi à franchir la clôture. Après avoir aidé d’autres personnes à escalader le mur du stade, il a réussi à le faire lui-même et s’en est sorti avec quelques blessures aux bras, a-t-il déclaré à la BBC.

Une chance que n’a pas eu sa voisine, Aline Olivier Loua, une jeune élève de 11e. M. Traoré l’a retrouvée à l’hôpital régional de Nzérékoré.

“Elle est tombée au stade, mais quand on l’a retrouvée à l’hôpital, sa tête avait un gros creux, comme si elle avait été touchée par une balle”, explique-t-il.

Pour l’instant, la BBC n’a pas été en mesure de confirmer si des tirs à balles réelles ont été tirés, et le communiqué du gouvernement publié ce matin n’en dit rien non plus.

Que s’est-il passé au stade de Nzérékoré

Crédit photo, Getty Images

Légende de l’image, L’évasion s’est produite lors d’un match de football organisé en soutien au général Mamadi Doumbouya qui a renversé le président Alpha Condé en 2021.

Selon des témoins sur place, tout s’est déroulé normalement dans ce match de finale du championnat « Mamadi Doumbouya », organisé par « Forest Youth Alliance », un groupe de soutien au général Doumbouya, qui a renversé le président Alpha Condé en 2021.

C’était jusqu’à ce que, vers la fin du match, un penalty soit prononcé contre l’équipe locale.

C’est alors qu’une bagarre a éclaté entre les joueurs, qui “a donné lieu à des jets de pierres ayant conduit à des évasions mortelles”, explique un communiqué du gouvernement, publié lundi en fin de matinée, par le Premier ministre Amadou Oury Ba.

Il précise que les services médicaux ont fait état de 56 morts et plusieurs blessés, sans en déterminer le nombre.

M. Ba ajoute que le gouvernement a ouvert une enquête pour déterminer “la responsabilité de cet événement tragique” et annonce que “les pouvoirs publics s’engagent à soutenir les familles endeuillées, y compris un soutien psycho-médical aux blessés”.

Violences répétées dans les stades guinéens

Les scènes de violences sont assez récurrentes dans les stades guinéens, notamment lors du championnat de première division ; la presse locale en parle régulièrement dans ses colonnes ;

En juin dernier, le problème avait suscité l’inquiétude du président de la ligue guinéenne de football professionnel, Lucien Bendou Guilao, qui avait reconnu que « l’origine du problème est complexe ».

« Il est difficile d’éradiquer complètement la violence dans les stades, mais il est important d’utiliser tous les moyens disponibles pour réduire autant que possible les incidents. Il est vrai que la manière dont les stades sont construits peut jouer un rôle dans la canalisation de la violence », explique la presse guinéenne.

 
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